Plus de la moitié des clients de l’aérien ont volé en low cost

Plus de la moitié des passagers aériens ont déjà pris une low cost. C’est ce que révèle une enquête exclusive GfK Omnibus Tourisme pour LÉcho touristique menée auprès d’un échantillon de 1 000 internautes interrogés en fin d’année dernière. Dans le détail, 45 % des sondés ont déclaré avoir voyagé en low cost, tandis que 33 % préfèrent voyager avec une autre compagnie. « Si l’on ôte les 22 % des Français qui ne voyagent jamais en avion, c’est près de 58 % des usagers des transports qui ont déjà volé avec une compagnie low cost », indique l’institut de sondages et d’études.

UN MARCHÉ FRANÇAIS RETARDATAIRE

Les Français n’ont toutefois pas la même approche du low cost, selon leur région d’origine, leur âge ou leur catégorie socioprofessionnelle. Sans surprise, les Franciliens sont les plus sensibles à cette offre aérienne. Ils sont ainsi 60 % à avoir pris un avion à bas coûts contre 41 % pour le reste de la France. De même, les 25-34 ans ont majoritairement essayé ce moyen de transport, ainsi que les CSP+. Pour les compagnies low cost, ces résultats sont déjà une victoire, bien qu’ils considèrent souvent le marché français comme retardataire par rapport à ses voisins européens. Pour rattraper leur retard, les opérateurs développent rapidement aussi bien leur réseau que leur clientèle, comme easyJet ou Air Berlin, qui se lancent résolument vers la clientèle affaires. L’enquête GfK révèle en effet que seuls 5 % des sondés prennent ce type de compagnies pour des raisons professionnelles. Mais déjà 11 % les utilisent aussi bien pour des déplacements professionnels que privés. Reste que la low cost attire à 84 % des clients loisirs. À ce titre, le prix reste encore déterminant dans le choix d’utilisation. Mais plus exclusivement. « 28 % des clients des low cost préfèrent leurs offres car elles proposent de meilleurs horaires ou de meilleures dates », indique Sébastien Cron, analyste marketing chez GfK. Mieux, dans certaines régions, l’absence de liaisons classiques pousse obligatoirement les passagers vers les low cost. Comme l’a indiqué récemment l’ELFAA, l’association des compagnies à bas coûts, « avec une croissance en 2010 de 6,1 % de son trafic passagers, les low cost sont bien positionnées pour devenir la force dominante en Europe ».