Persistance rétinienne

C’est étrange comme le soleil aveugle durant les vacances. En toutes directions, on ne voit que du blanc, hypnotique. Mais au retour, les yeux encore endoloris de lumière, se dévoilent les contours des catastrophes, petits tracas et autres contrariétés survenus durant notre cécité temporaire et, qui, peu à peu, se détachent dans l’ombre automnale. Nos pupilles, perçantes à travers nos marques de lunettes, distinguent maintenant nettement les plantes du salon agonisantes, les factures himalayennes d’électricité, de gaz, quand ce n’est pas les premières semonces du tiers provisionnel.

Elles lisent aussi – on espère dans votre magazine préféré – que la grille des salaires de la profession a été révisée, ou que la commission de la SNCF a fondu de moitié. C’est bien la seule chose à avoir maigri cet été d’ailleurs. Mais il faut croire que le soleil a vraiment donné du côté de Toulouse. Les dirigeants d’Afat Voyages ne veulent en effet toujours pas croire à la dénonciation du contrat de référencement, envoyé fin juillet par courrier, peut-être depuis la plage, par le patron de Thomas Cook. Pour les agences Afat, c’est une surprise de rentrée supplémentaire.

Pour les dirigeants du réseau, c’est un déni. Mais pas une erreur. Rien ne prouve que, d’ici le 31 octobre, les deux parties ne parviennent pas à un accord. Comme ce fut le cas, presque un an auparavant jour pour jour, avec l’affaire du logo de Thomas Cook sur des brochures Jet tours, diffusées dans tous les réseaux. Tout ce petit monde s’était réconcilié à Top Resa 2008. Thomas Cook et Selectour s’étaient même juré fidélité pour cinq ans. Peut-être pour mieux rompre cette année. Ou pas… Auquel cas, toute cette histoire n’aura été qu’un grand mirage. Ah! Cette chaleur d’été qui persiste.

Cédric NEAU
Rédacteur en chef adjoint

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