Paris place le nord-Bénin en zone orange
Après l’enlèvement de sept Français au nord du Cameroun, le 19 février, le Quai d’Orsay a mis en garde samedi contre des risques d'attentat ou d'enlèvement au Bénin, pays lui aussi frontalier du Nigéria.
Précaution maximale au Quai d’Orsay. Alors qu’on est toujours sans nouvelle des sept Français enlevés le 19 février au nord du Cameroun, zone qui n’était pas déconseillée par le ministère des Affaires étrangères, ce dernier a décidé samedi de placer à son tour le nord-est du Bénin en zone orange.
Le territoire concerné englobe les régions proches des frontières du Niger et du Nigéria. Il s’étend notamment sur le parc national du W et sur une très légère portion du parc de la Pendjari, tous deux fréquentés par les touristes.
Déconseillé sauf raison impérative
"Bien que les autorités béninoises se soient engagées à exercer une surveillance particulière sur les lieux exposés, le risque d'enlèvement ou d'attentat existe au Bénin", indique le Quai d’Orsay, ajoutant qu’"il est formellement déconseillé de circuler de nuit et il est déconseillé sauf raison impérative de séjourner dans la zone".
Le Bénin s’est dit "stupéfait" dimanche de cette mise en garde, démentant "formellement ces allégations dénuées de tout fondement qui créent une psychose artificielle dans l’opinion publique nationale et internationale".