Ouverture des stations de ski : la décision sera tranchée « entre le 5 et le 8 décembre »
Les stations de ski sont toujours dans l’incertitude quant à une ouverture qui aura lieu pour les vacances de fin d’année… ou plus tard.
Ce n’est pas ce soir que les professionnels de la montagne seront fixés sur leur sort. La décision d’ouvrir ou non les stations de ski pour les vacances de Noël sera prise « dans les dix prochains jours », leur a annoncé lundi Matignon. Et ce, en fonction d’une situation sanitaire pour l’heure toujours très dégradée.
Une « coordination européenne est menée à l’initiative de la France », ajoutent les services du Premier ministre. Pour l’heure, des pays comme l’Italie et l’Allemagne penchent pour rester fermés.
A la mi-journée les organisations du secteur, Association nationale des maires de stations de montagne, Domaines skiables de France…, de l’hôtellerie-restauration et du tourisme – ont participé à une visioconférence organisée par Matignon avec Jean Castex entouré notamment des ministres de l’Economie, Bruno Le Maire et du Travail, Elisabeth Borne.
Le tableau d’une situation sanitaire, particulièrement tendue dans la région alpine, leur a été brossé lors d’un point sur la pandémie : la Haute-Savoie présente le taux d’incidence le plus élevé de France (485,4/100.000 hab) juste devant la Savoie voisine (385,9/100.000) et l’Isère (365,2/100.000). Les autorités craignent donc que les hôpitaux, déjà engorgés par les malades de la Covid-19, ne puissent pas accueillir les accidentés du ski.
Les acteurs de la montagne compréhensifs
Un protocole sanitaire est peaufiné depuis des semaines sous l’égide du préfet de la Savoie, en cas de réouverture des stations.
« On souhaite ardemment une ouverture mais pas au détriment de la santé publique », a déclaré à l’AFP Jean-Luc Boch, président de l’Association nationale des maires de stations de montagne (ANMSM). « Il nous semble raisonnable de laisser place à la santé pour avoir une réponse ferme entre le 5 et le 8 décembre », a renchéri de son côté Alexandre Maulin, président de Domaines skiables de France (DSF).
De son côté, Didier Chenet, président du GNI, a appelé à davantage d’aides en cas de fermeture, évoquant le « problème des loyers » des exploitants, qui doivent régler les leurs et ceux des saisonniers.
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