OpenSkies ajoute une 3ème fréquence sur New York
La compagnie, filiale de British Airways, compte passer de 60.000 passagers en 2012 à plus de 100.000 cette année.
OpenSkies a rouvert une ligne entre Paris Orly et New York JFK au mois de mars. Cette troisième fréquence, qui s’ajoute aux précédentes entre Orly et Newark, devrait permettre à la compagnie d’atteindre 100 000 passagers cette année, contre 60 000 en 2012.
Née sur les cendres de l'Avion, OpenSkies pourrait également ouvrir de nouvelles fréquences ou destinations dès 2014, au fur et à mesure de l’arrivée de Boeing 767 délivrés par sa maison mère.
Un nouveau modèle
La compagnie a en effet trouvé un nouveau modèle. Déficitaire depuis sa création en 2008, elle a abandonné le service 100% affaires en juin dernier, et propose désormais une configuration classique avec 20 sièges en classe affaires (Biz Bed), 28 sièges en Prem Plus et 66 sièges en Eco.
"Nous avons réduit le nombre de sièges en Premium Eco, très demandé, pour augmenter la recette et ajouté 8 sièges Biz Bed. La classe éco nous permet d’être bien présent sur les sites online (…) et génère du cash", explique Patrick Malval, le directeur général d’Openskies.
Joint venture transatlantique
Pour assurer le remplissage, la compagnie a signé un accord avec Air France sur 9 villes en région (Bordeaux, Lyon, Marseille, Montpellier, Mulhouse, Nantes, Nice, Strasbourg et Toulouse). Surtout, elle a intégré l’alliance Oneworld et la joint-venture transatlantique entre British Airways, American Airlines et Iberia, et a déménagé à Orly Ouest, où sont présents Air France et British Airways.
Résultat, le taux d’occupation a atteint 80 % pour les liaisons vers Newark. La compagnie, déficitaire depuis 2008, a enregistré en 2012 son meilleur exercice, avec une diminution des coûts de 25%. Mais comme l’explique Patrick Malval, "il est impossible de gagner de l’argent avec notre structure actuelle de trois appareils (…) le businness plan, c’est d’avoir 6 ou 7 appareils pour être rentable".
1,2M€ pour reconfigurer les trois appareils
Une croissance qui dépendra de l’attitude de British Airways. La maison mère a accepté de couvrir les pertes d’OpenSkies depuis 2008, souhaitant garder un atout contre Air France sur les liaisons entre Paris et New York et a déboursé 1,2 million d’euros pour reconfigurer les trois appareils de la compagnie.
Mais à moyen terme, British Airways ne pourra plus se contenter de transférer ses Boeing 757, gourmands en carburant et qui arrivent en fin de vie, à sa filiale. L'actionnaire d'OpenSkies devra choisir entre deux types d'avion : l'A321 Neo ou le 737 Max.