Odalys et Vacances Bleues, c’est fini
Pas le même métier, pas la même vision… deux ans après leur rapprochement, les deux entités reprennent leur indépendance.
Fin de l’aventure pour Odalys et Vacances Bleues. L’hébergeur et le TO spécialiste des seniors ont annulé leur projet d’alliance. En février 2008, le premier avait pris une participation de 40 % dans le capital du second en présentant cet accord comme la première étape avant une prise de contrôle majoritaire. Sur le papier, les complémentarités des deux entreprises, de tailles assez proches, semblaient devoir être porteuses : des résidences pour l’un quand l’autre était dans l’hôtellerie, des distributions différentes qui auraient pu se croiser (comités d’entreprises et agences pour Odalys, ventes directes pour Vacances Bleues) et surtout des clientèles familles, seniors, affaires qui balayaient toutes les cibles.
LES SYNERGIES ONT FAIT DÉFAUT
Au final, chacun reprend son indépendance. Le retrait d’Odalys a été entériné le 20 janvier. « Les synergies escomptées dans le cadre de ce partenariat n’étaient pas au rendez-vous », commente Marianne Yung, la directrice commerciale de Vacances Bleues. « C’était un projet en construction. Mais au bout d’un an de travail en commun, nous nous sommes rendu compte que nous faisions des métiers trop différents. » La crise est aussi passée par là. « Nos stratégies n’étaient pas en phase », commente Odalys, très porté sur le développement à l’international, et qui a conforté son activité auprès des CE (40 % du chiffre d’affaires en 2009), quand Vacances Bleues est resté concentré sur les segments seniors et affaires et une distribution ciblée. Les deux entreprises sortent indemnes de ce mariage raté. « Le retrait capitalistique n’influe pas sur les résultats du groupe », souligne Odalys. Chez Vacances Bleues, « de nouveaux projets » sont en route, qui doivent être dévoilés cette semaine.