Nouméa

La place des Cocotiers est un coin de campagne au coeur de la capitale. Les bancs publics à l’heure du déjeuner y respirent une décontraction bon enfant, un patchwork ethnique coloré réunissant Kanak et Caldoches, Mélanésiens et Asiatiques, Australiens et Polynésiens. Sous des flamboyants écarlates, les popinées (femmes kanak) rivalisent de couleurs vives habillées en robe mission. Nouméa est ainsi un condensé d’Océanie tropicale, un pied sur terre et l’autre dans le lagon. L’ancienne cité coloniale, sur sa presqu’île en dentelle, joue aux montagnes russes, de caps en promontoires, vallons, collines, baies et anses. Le lagon – bleu ou argenté selon ses humeurs – est partout. Il suffit de quelques minutes de bateau-taxi pour se lancer dans une randonnée palmée autour de l’îlot Canard ou de l’îlot Maître. Dans la forêt de coraux, des groupes de poissons colorés sont alors au rendez-vous : poissons-anges, papillons ou clowns, gaterins rayés jaune, argent et noir, perroquets à bosse aux allures de bisons, sous les ombres de raies manta ou de tortues géantes. Presque aussi dense que dans le nouvel aquarium magique de la ville ! Au retour vers la terre, vues du bateau, se détachent les lignes élancées du Centre culturel Jean-Marie Tjibaou construit par Renzo Piano (l’architecte du Centre Pompidou), qui réconcilie tradition et avant-garde, ville et campagne, terre, mer et ciel.