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Nice connaît un nouveau souffle

La ville compte sur la renaissance du Palais de la Méditerranée, la modernisation de son parc hôtelier et un nouveau plan de communication pour élargir sa clientèle haute contribution.

A quelques semaines du carnaval, qui célébrera sa 120e édition du 13 au 25 février, Nice a fêté la renaissance du Palais de la Méditerranée. Du palais mythique inauguré en 1929 sur la Promenade des Anglais, il ne restait qu’une façade Art déco classée. Détenu à 75 % par la Société du Louvre et à 25 % par le Groupe Partouche, l’édifice a bénéficié de 100 ME de travaux. Son casino accueillera les tout premiers bandits manchots au printemps. Quant à son palace, il a ouvert ses portes le 5 janvier. C’est un hôtel 4 étoiles luxe de 188 chambres arborant l’enseigne Concorde.

Plutôt que d’agrandir son parc hôtelier, la ville privilégie une montée en gamme. Parce qu’elle est construite entre mer et montagnes, Nice ne peut augmenter sa capacité hôtelière, souligne Bernard Morel, DG de l’Office du tourisme et des congrès de la ville (OTCN). En revanche, afin d’améliorer nos recettes, nous souhaitons rehausser l’image un peu désuète de la destination. Le Palais de la Méditerranée correspond au virage pris par la ville depuis plusieurs mois.

D’autres établissements participent au renouveau qualitatif du parc hôtelier. L’hôtel Alba 4b (Best Western Premier), doté de 36 chambres, a ouvert pendant les fêtes. La résidence 4b Goldstar et ses 52 suites de 40 à 120 m2, tournée vers la clientèle affaires, doit accueillir ses premiers clients au premier semestre. Sans doute stimulés par la concurrence, quelques palaces ont aussi entrepris des travaux de restauration. Véritable institution à Nice, l’hôtel Beau Rivage a été totalement rénové au cours des derniers mois. L’hôtel Windsor a fait redécorer ses chambres par des artistes. Enfin, le Radisson SAS rouvre en avril, après avoir effectué d’importants travaux.

Les hôtels 3 étoiles résistent ; les 4 étoiles souffrent…

Reste à multiplier les efforts promotionnels pour attirer les visiteurs étrangers à fort pouvoir d’achat. Car Nice, comme toute la Côte d’Azur, a souffert de la désaffection des clientèles individuelles américaine et japonaise. Les hôtels 4b ont été les plus affectés, avec un nombre de nuitées en baisse. Les 3b ont mieux résisté, grâce à une clientèle européenne élargie, empruntant des compagnies low cost. Les compagnies aériennes à bas prix drainent 20 à 25 % de nos visiteurs, souligne Bernard Morel. Mais il ne faut pas croire que cette clientèle séjourne dans des établissements bas de gamme. La majorité descend dans des 3b voire des 4b, quand elle ne possède pas de résidence secondaire.

Au total, Nice attire 4 millions de visiteurs par an. Une partie débarque à l’aéroport ou en voiture, sans réservation pour la nuit. C’est l’une des raisons de la mise en place d’une centrale de réservation pour les hébergements de dernière minute, baptisé NiceRes. Pour 2004, l’OTCN continue à croire dur comme fer aux actions grand public. Depuis sa création, il y a deux ans, ce logiciel de réservation a généré 30 000 dossiers, précise Bernard Morel. Les tour-opérateurs auront leur place dans la chaîne de distribution mais seulement s’ils savent occuper des niches de marché.

Le plan de communication s’inscrit dans cette logique. Nice souhaite multiplier les opérations de marketing direct et cibler ainsi des clientèles à haute contribution. Comment ? En démarchant par exemple des porteurs de cartes (Amex, Cofinoga, Fréquence Plus) dont on connaît bien les comportements d’achat, notamment lors de leurs voyages. Et en diffusant textes et images sur des écrans plasma et des dalles optiques, dans des lieux stratégiques (bureaux de l’OTCN, aéroports, hôtels…). Une manière de rappeler que Nice est également très en pointe en matière de haute technologie.

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