NF envisage environ 320 suppressions de postes
L’allemand TUI (ex-Preussag) n’a pas même attendu de devenir propriétaire à 100% du groupe Nouvelles Frontières (NF) pour annoncer un plan social. Pressé de redresser les comptes de sa filiale française, le premier voyagiste européen envisage la suppressi
En France, NF regroupe 1 671 salariés, auxquels s’ajoutent les 1 521 employés de la compagnie aérienne Corsair. En raison des départs volontaires, du non renouvellement des contrats à durée déterminée et des opportunités de reclassement en interne, le nombre de licenciements sera limité, affirme la direction. Présentés aux comités d’entreprise, les plans sociaux vont faire l’objet de quatre mois de négociations entre la direction et les représentants des personnels, comme le veut la législation.
Le «recul du marché touristique en France les mois passés nécessite une réduction supplémentaire des coûts chez Nouvelles Frontières» au niveau du tour-operating. Quant à Corsair, sa flotte doit être réduite pour s’adapter à la demande, à travers la suppression d’un B-737 moyen courrier et d’un B-747 long courrier, estime TUI. Pour la direction, la procédure de restructuration en cours devrait permettre à Nouvelles Frontières de renouer avec les bénéfices dès 2003. Les restructurations déjà menées (vente ou fermeture des trois filiales déficitaires Aérolyon, Vpm et NF Italie) ont coûté 80 millions d’euros, et ont grevé l’exercice 2001, qui s’est soldé par une perte nette de 109 millions d’euros.
L’allemand TUI a par ailleurs informé la Commission européenne de son intention de prendre la majorité de Nouvelles Frontières, dont il détient pour l’heure 30,3% du capital. La réponse est attendue fin août. Jacques Maillot, l’un des fondateurs de Nouvelles Frontières, détient encore 41,9% du capital. Le reste est aux mains de 12 autres actionnaires minoritaires.
Le groupe allemand prévoit d’injecter 180 millions d’euros par augmentation de capital dans Nouvelles Frontières lorsqu’il en sera propriétaire à 100%. Linda Lainé
