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NDS Voyages a été liquidé

Le tribunal de commerce de Paris a prononcé hier la liquidation judiciaire du TO. L’APST évalue le montant du sinistre à 2,7 millions d’euros, mais espère récupérer tout ou partie de cette somme en contre-garanties.

Clap de fin pour NDS Voyages. Sans surprise, le TO, qui s’était déclaré en cessation de paiements le 1er octobre, a été placé en liquidation judiciaire hier par le Tribunal de commerce de Paris. Maître Valérie Leloup-Thomas, du cabinet Selafa MJA, a été nommée liquidateur.

L’APST va désormais pouvoir entreprendre l’examen des demandes d’indemnisation. Les clients lésés devraient être remboursés dans les trois à six mois.

Des "dirigeants-voyous"

D’après les informations fournies par un salarié du service comptable de NDS Voyages, "le montant du sinistre devrait s’élever à 2,7 millions d’euros pour l’APST", indique Raoul Nabet, le président de l’association, qui estime à 500 le nombre de clients concernés. Selon lui, c’est la seule information qu'ont fournie les équipes du TO, malgré des tentatives répétées de prise de contact.

Ils font partie des "dirigeants-voyous", a affirmé Raoul Nabet auprès de l’AFP, affirmant que le TO a encaissé jusqu'à la veille de sa déclaration de cessation de paiements des versements d'agences de voyages pour des croisières sur le Princess Danae (l’un des deux navires immobilisés à Marseille) alors qu'"ils annulaient les croisières de leurs clients depuis le 15 septembre".

Selon lui, l’APST n’aura cependant aucun mal à supporter le choc. "Nous avons largement de quoi faire entre nos fonds propres et nos fonds de roulement, assure-t-il. Chaque année, nous décaissons environ 5 millions d’euros. C’est notre métier."

Objectif : récupérer les contre-garanties

L’APST espère par ailleurs récupérer tout ou partie de ces sommes par le biais des contre-garanties. Elle a d’ailleurs fait saisir, le 23 octobre, le Princess Danae dans ce but, "le propriétaire du navire, la société Waybell Cruises, étant l’un des contre-garants", indique Raoul Nabet. D’après lui, l’association de solidarité est troisième sur la liste des créanciers ayant saisi le navire, derrière deux sociétés d’approvisionnement de fuel, "donc on n’est pas trop mal". La procédure pourrait cependant prendre des années.

Malgré son montant élevé, la faillite de NDS Voyages ne sera pas forcément le sinistre le plus coûteux pour l’APST. En 2008, le redressement judiciaire de Switch, qui avait généré le plus gros décaissement de l'histoire de l’association (3,3 millions d’euros), ne lui avait finalement rien coûté après récupération des contre-garanties.

La faillite ayant entraîné la plus grosse perte nette pour l'APST reste celle de Marsans, en 2010, pour un montant de 1,9 millions d'euros.

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