Montagne : l’Etat promet une « aide massive » aux professionnels
Alors que les remontées mécaniques restent fermées, l’Etat a indiqué qu’il serait “au rendez-vous” pour aider l’économie de montagne.
Alors qu’une saison blanche s’annonce pour les stations de montagne, l’Etat a promis d’apporter une « aide massive » aux acteurs publics et privés de la montagne pour compenser la fermeture des remontées mécaniques, ont assuré deux membres du gouvernement, lundi, lors d’un déplacement dans les Hautes-Alpes. « Nous serons au rendez-vous » pour « garantir aux communes concernées » et aux exploitations de remontées mécaniques « des ressources minimales », a dit le ministre délégué chargé des Comptes publics, Olivier Dussopt, en déplacement à Saint-Étienne-en-Dévoluy, près de Gap, avec le secrétaire d’État chargé de la Ruralité, Joël Giraud. Les communes ayant des revenus liés au tourisme d’hiver « sont assurées de percevoir au minimum ce qu’elle percevaient en 2019 en taxes de séjour et taxes de remontées mécaniques », a expliqué Olivier Dussopt, précisant que les décrets de reconduction de cette disposition déjà prise en 2020 « sont en cours de signature » pour 2021. « C’est extrêmement onéreux mais cela suffira pour maintenir tout le monde hors de l’eau », a complété Joël Giraud, ex-élu de la région.
« Une économie de montagne à l’agonie »
Le gouvernement a annoncé le 20 janvier qu’en raison des restrictions sanitaires liées à l’épidémie de Covid-19, les remontées mécaniques ne pourraient pas rouvrir début février, ni probablement les semaines suivantes. « Ça ne veut pas dire que tout ira bien », a concédé Olivier Dussopt, « ça ne veut pas dire qu’il n’y aura pas de dégâts » car « il reste toujours ce qu’on appelle des trous dans la raquette ». Marie-Paule Rogou, maire de Saint-Étienne-en-Devoluy, commune qui accueille la station de ski de SuperDévoluy, s’est inquiétée face au ministre d’une économie de montagne « aujourd’hui à l’agonie », particulièrement les commerces locaux. « Soyez assurée que nous faisons en sorte d’apporter un maximum de réponses », a répondu Olivier Dussopt.
Une casse sociale d’ampleur est redoutée parmi les travailleurs saisonniers dont certains, non embauchés, ne bénéficient pas du chômage partiel. “Pour ceux qui n’ont aucune embauche, il y a le chômage classique mais (ce n’est) malheureusement pas assez », a reconnu Joël Giraud.
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