France : à la montagne, les annulations pleuvent
L’annonce de la fermeture des remontées mécaniques pour les vacances de Noël a provoqué des torrents d’annulations dans les stations françaises.
Il y a la luge, la randonnée en raquettes, ou même le ski de fond. On parle désormais de « vacances à la montagne » et non plus de « vacances au ski ». Mais la glissade alpine demeure la discipline reine en montagne en France l’hiver, et la fermeture des remontées mécaniques pendant les vacances de fin d’année met à mal l’activité touristique des professionnels concernés.
Ainsi, le tour-opérateur Ski-Planet enregistre 88% d’annulations de séjours pendant la période. Une situation qui sature le service après-vente du voyagiste, obligé de jouer de souplesse et de flexibilité pour rassurer des clients principalement motivés par la perspective de pouvoir pratiquer le ski alpin (90%). A Val Thorens, la tendance est similaire, puisque « 80% des personnes qui avaient réservé ont annulé ou reporté », selon Vincent Lalanne, directeur de l’office du tourisme de la station.
La tendance au littoral et à l’Outre-Mer
« Il ne faut pas se le cacher, pendant cette période, les gens viennent d’abord et avant tout pour faire du ski dans nos stations » explique Dominique Marcel, PDG de la Compagnie des Alpes, qui exploite dix domaines skiables parmi les plus prestigieux de France et d’Europe. D’autres activités, telles que le ski de fond ou de randonnée, seront possibles, mais l’entreprise anticipe une « perte d’activité très importante, de l’ordre de 20% » de son chiffre d’affaires, et des vacances « très très différentes de ce qu’on connaît d’habitude ».
L’Association Nationale des Maires des Stations de Montagne (ANMSM), elle, table sur un taux d’occupation prévisionnel pour la période qui « s’établit entre 20% et 30%, soit -60% à -70% par rapport à l’année passée ». « Tous les acteurs de la montagne attendent la confirmation d’ouverture des remontées mécaniques pour le 7 janvier, qui laisserait entrevoir une deuxième partie de saison plus dynamique pour l’économie locale », estime Jean-Luc Boch, le président de l’association.
A l’inverse, les stations balnéaires de la Manche et de l’Atlantique profitent, elles, d’une forte augmentation du nombre de séjours, jusqu’à 50% pour certaines, selon le cabinet Protourisme. La tendance est aussi marquée vers l’outre-mer. « On voit une vraie appétence des Français » à réserver « dès que les signaux sont au vert », conclut le directeur France d’eDreams-Odigeo, Benoît Crespin, qui y voit « une envie de vacances », malgré tout.
A lire aussi :
