Les syndicats ne signeront pas la nouvelle convention collective en l’état
Un accord sur la refonte de la convention collective des agences de voyages et des entreprises du tourisme pourrait être trouvé avec le Snav avant le 26 mars.
Pour les principales organisations syndicales du secteur, il n’est pas question d’approuver la nouvelle convention collective des agences de voyages et des entreprises du tourisme "en l’état".
Les syndicats, qui devaient se réunir hier, doivent présenter leurs contre-propositions avant une réunion prévue avec le Snav le 26 mars.
Plusieurs points les inquiètent. Pour Jean-Luc Letisse, délégué syndical central FO chez Amex, les questions de l’annualisation du temps de travail et du recours au forfait jour pour les salariés non cadres sont les principaux points d’achoppement.
Le projet de révision de la convention collective prévoit en effet que le recours au forfait jour soit possible pour les salariés de catégorie E (responsables d’agences, et/ou coordinateur réseau, responsables de groupe ou de plateau, acheteurs, chefs de projet, commerciaux…), dont "la durée du temps de travail ne peut être prédéterminée et qui disposent d'une réelle autonomie".
Or, pour Jean-Luc Letisse "cela pose un gros problème", car "on perd l’aspect lié à la rémunération des heures supplémentaires". Autre crainte, l’impact sur la santé des travailleurs. "Avec un ordinateur et un téléphone, les salariés sont déjà amenés à travailler au-delà des maximums légaux".
D’autres demandes, concernant le travail de nuit ou du dimanche, pourraient également être évoquées par les syndicats.
La convention collective en vigueur dans le secteur date de 1993, mais a été modifiée par de nombreux avenants et accords, les derniers avenant remontant au 16 juin 2008.
