Les résidences de tourisme génèrent 3,5 Mds€ de retombées locales
Le SNRT et Atout France ont dévoilé les premiers résultats d’une étude sur les retombées économiques dites "primaires" générés par les résidences de tourisme. Le nouveau président du syndicat en a profité pour partager sa stratégie.
Atout France a calculé les dépenses de 4.097 appartements, entre juillet et mars, dans un rayon de 50 kilomètres autour des résidences, implantées dans différents espaces (mer, campagne, montagne, ville). Près de 1500 clients ont retourné les questionnaires.
Les dépenses directes, plus facilement quantifiables, sont évaluées à 3,5 milliards d’euros, dont 1,2 milliard sont dépensés par les résidences de tourisme elles-mêmes, pour leur fonctionnement. Les 2,3 milliards restants sont utilisés par les clients pour différents postes, comme l’alimentation et la restauration, le transport ou les loisirs. L’étude permet notamment de comprendre l’importance des Centers Parcs dans le parc locatif du syndicat, et la part importante des dépenses effectuées directement dans la résidence.
Poursuivre les investissements
Ces résultats permettront aux représentants du syndicat de mieux définir leur stratégie. Pierre Margeridon, fraîchement élu à la tête du Syndicat National des Résidences de Tourisme (SNRT), a insisté sur ce qu’il considère comme les "3 axes fondamentaux" de son début de mandat. Dans un premier temps, le syndicat tentera de conserver l’ensemble de son parc locatif existant, soit 180 000 logements, en renouvelant les baux de location. Le sujet, délicat, sera abordé en toute transparence, promet Pierre Margeridon.
Le fondateur de Mer et Golf, qui gérait déjà la Commission Exploitation du syndicat depuis 2005, a également indiqué vouloir rénover au maximum les logements existants, pour les maintenir à un niveau de qualité compétitif face à l’hôtellerie. Enfin, le syndicat veut continuer son développement en France, en investissant dans les zones urbaines, les grands projets et les résidences à thème. Les Village Nature, qui devraient être inaugurés en 2016, nourrissent beaucoup d’espoir au sein de la structure.
Pierre Margeridon a également souligné quelques pistes vitales pour la rentabilité des résidences de tourisme, comme la digitalisation du modèle, indispensable pour résister face aux agences en ligne. Les courts-séjours, le yield management et les ventes de dernière minute ont bouleversé le modèle économique des résidences de tourisme, qui doivent s’adapter face à ces nouvelles pratiques, a-t-il insisté.
