Les prix des hôtels explosent en Birmanie
Alors que le tourisme décolle en Birmanie, l'hébergement subit une forte inflation, que subissent les voyageurs d'affaires comme d'agrément
D’après Euronews, les quelques hôtels proposant des standards internationaux pour les voyageurs d'affaires ont commencé à appliquer des "surcharges de plusieurs centaines de dollars la nuit pour des chambres qui étaient deux fois moins cher" l’an dernier.
Pour Antoine Paucot, directeur général d'Ikhar, la hausse des prix atteint en moyenne 30% à 35%. "Heureusement, on fait beaucoup de sur mesure, nous n’avons pas de départs garantis prévus dans les prochains mois (…) et on est en fin de cycle. Mais l’an prochain, les tarifs vont augmenter". "Ce n’est pas une explosion mais un feu d’artifice, ajoute Virginie Gerbault, chef de produit Asie du sud-est chez Asia. Cette hausse n’est pas vraiment rationnelle puisqu’elle ne correspond pas à un meilleur service. On voit des hôtels 3* qui était à 25$, demander 75$ ou 100$, mais ils n’ont rien changé".
Certaines ambassades se sont installés dans des hôtels
Le prix des voyages en Birmanie devrait encore progresser fortement l’an prochain. Suite au récent assouplissement du régime militaire, les flux touristiques augmentent -175 000 arrivées entre janvier et avril, contre 130 000 à la même période l’an dernier- contribuant à l’explosion des tarifs hôteliers, notamment dans la capitale Rangoon.
"La Birmanie va exploser dans les deux ou trois ans à venir", avait estimé au début de l'année Robert Dompnier, responsable communication du voyagiste d’aventure Tirawa, ajoutant qu'il faudrait un peu de temps pour que la capacité hôtelière s'ajuste, grâce à un afflux d'investissements.
Les voyagistes français enregistrent de fortes croissances sur la destination, de 40% à parfois plus du double comme chez Ikhar. Par ailleurs, de nombreux tour-opérateurs anglo-saxons ont décidé de reprogrammer la destination. S'ajoutent un dollar fort qui pénalise les Européens et une progression des clientèle business ou des institutionnels. "Certaines ambassades se sont installées dans des hôtels où il ne reste plus que quelques étages pour les touristes", ajoute également Virginie Gerbault.
Plusieurs régions restent déconseillées aux touristes
Plusieurs régions restent déconseillées aux touristes rappelle toutefois le Quai d’Orsay. Ainsi l’état d’Urgence a été décrété dans l’Arakan, suite aux violences interreligieuses. Il est également "vivement déconseillé" de se rendre dans l’Etat Kachin et dans l’Etat Shan, ou les zone frontalières avec la Chine, le Laos et la Thaïlande.
