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L’édito de Dominique Gobert : y aura-t-il un pilote dans l’avion cet été ?

C’est un fait : après la crise Covid, qui a stoppé net le trafic aérien, la reprise a été quasi foudroyante. Seul problème, nombre de pilotes ont, pour être politiquement correct, délaissé les cockpits.

Au niveau mondial, il existe actuellement une pénurie de pilotes. A tel point que nombre de compagnies aériennes commencent à s’inquiéter sérieusement pour leurs programmes d’été, saison traditionnellement chargée dans le transport.

De plus, particulièrement en Europe, mouvements sociaux et contraintes écolos conduisent très souvent ces compagnies à annuler en dernière minute leurs vols, conduisant à provoquer chaos et colère dans les aéroports. Ces derniers sont d’ailleurs eux aussi affectés par un manque de personnel flagrant… et inquiétant.

Prenons par exemple, et totalement au hasard, notre bonne vieille compagnie, Air France. Si ce n’est pas encore la panique, on s’agite fortement afin de recruter « à tour de bras » tous les personnels navigants, dont les pilotes bien évidemment.

Dominique Gobert, éditorialiste (DR:JP Leclerq)

Si j’en crois nos confrères des Echos, chez Air France, la crise est grave. Il semblerait que le SNPL, toujours soucieux de donner son avis partout, ait « autorisé » (mais oui) l’affrètement de sept appareils pour la saison estivale, histoire de ne pas rester sur le carreau faute d’aéroplanes. De plus, la compagnie prévoit l’embauche de quelque 600 pilotes cette année. A condition, bien sûr de les trouver.

Quant aux salaires, ce n’est pas vraiment un problème, même chez Air France : tout est bon pour séduire et ça marche. D’ailleurs, selon une étude publiée par Boeing l’année dernière, il faudrait 6 000 pilotes par an, rien qu’en Europe. 

Un problème qui touche la plupart de nos compagnies européennes. La cas de Lufthansa est particulièrement édifiant, dans la mesure où le transporteur prévoit la suppression de dizaines de milliers de vols cet été.

Pour en revenir à Air France, là, il n’est pas question de réduire le programme de vols, bien au contraire. Mais, comme la compagnie respire la bonne santé financière, on préfère allécher les personnels navigants en proposant quelques rallonges en monnaie sonnante et parfois trébuchante.

C’est avec l’approbation du SNPL que les pilotes qui renonceront à une partie de leurs congés d’été juillet et août) bénéficieront d’une « prime » allant jusqu’à 2800 euros selon Les Echos. Il faudrait juste, pour cela, renoncer à une semaine (à reporter, bien sûr) de congés estivaux.

De quoi séduire, je vous l’accorde.

Mais, en revanche, on peut saluer l’initiative d’Air France qui préfère débourser un peu… mais préserver ses clients et, à l’arrivée, gagner plus.

Ou perdre moins !

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