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L’édito de Dominique Gobert : TUI, le commencement de la fin ?

Ca se précise. Toujours avec élégance, la direction de la filiale du groupe en France vient de lâcher son annonce, deux jours avant la tenue du CSE qui devait rendre son avis sur les procédures actuellement en cours.

De toutes les manières et quoi qu’il se passe, restons clairs : la position du groupe en France est devenue intenable. Et, finalement, l’annonce de la reprise par des acquéreurs « sérieux », que ce soit le groupe Sainte-Claire ou Palomino (rien à voir, sans doute, avec la charmante Corinne du même patronyme, chargée de la communication chez EdV) serait plutôt une bonne nouvelle…

Du moins pour les salariés qui auront la chance d’être repris dans le lot.

Cependant, restons quand même lucides : rien n’est encore fait, ce ne sont que des offres, dont personne, hormis les parties « offrantes » et « cédantes » connaissent la teneur. Il ne faut cependant pas être grand clerc (j’aime ce langage un peu désuet) pour comprendre que la cession de la part de TUI est quasiment « gratuite ». Du style, « débarrassez-nous de tout ça » et basta, histoire de ne pas totalement perdre une face déjà bien abîmée…

Dominique Gobert, éditorialiste

On brade et on s’en va ? Fort possible, d’autant que rien n’est encore totalement abouti : le groupe allemand continue à perdre de l’argent, non seulement en France mais également sur toutes ses structures internationales. Arrive forcément le moment où les affaires doivent s’arrêter.

Reste encore la « vente » des marques, Nouvelles Frontières ou Marmara, lesquelles continuent à perdre chaque jour, non seulement de l’argent mais également de la valeur. Dans cette période ahurissante, où les acheteurs potentiels ont tout intérêt à attendre, mais là aussi, faut pas trop se leurrer : pour une poignée de cacahuètes (ou de ce que vous voulez d’ailleurs), un Karavel, un Marietton se les prendra sans coup… férir (c’est comme ça que l’on dit dans les bonnes gazettes ?).

Encore une fois, un énorme gâchis.

Parce que, encore une fois et même si ces 42 agences de voyages sont récupérées par des acteurs professionnels solides, qu’en sera-t-il de ces dizaines de salariés et collaborateurs qui vont se retrouver sur le carreau ?

Que restera-t-il de ces marques, une fois que le PSE inéluctable entrepris par la Groupe TUI sera effectif ? Si je compte bien, il ne restera qu’environ 300 personnes au siège pour faire fonctionner un voyagiste qui compte des dizaines de milliers de clients ?

Allons, restons sérieux un tout petit peu.

En revanche, si j’en crois mes bonnes informations, il semblerait que Corsair, la branche « aérienne » dont TUI était (et est encore) actionnaire, soit en bonne voie de « survie »…Ç

À condition, bien sûr, que cette saleté de virus soit enfin éradiquée et que le monde retrouve une certaine sérénité.

Mais là, c’est pas encore gagné… si ce n’est qu’une étape supplémentaire avant la fin de TUI en Gaule.

1 commentaire
  1. Henri dit

    et en plus vous avez des dons de voyance !!!

    Il me semble que Marmara tournait avec bien moins de salariés…

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