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L’édito de Dominique Gobert : le soleil se couche à l’Est…

Il n’y a pas d’autres mots : c’est la guerre. En Europe, tout près de chez nous, et c’est grave. Parce que, d’une manière ou d’une autre, notre Europe de l’Ouest est concernée. Pas encore impliquée…

Pas une seconde, moi qui appartiens à cette génération ayant jusqu’ici échappée aux conflits, je n’aurais pensé qu’il me faudrait écrire : « C’est la guerre ». A quelque 3 heures à peine de la capitale de notre Gaule. Autant dire, pour un missile, une petite promenade de 1à minutes.

Mais que faire face à un homme que nous ne comprenons pas, je parle de ce plat typique de nos cousins canadiens, la poutine. Soit dit en passant, ce magma de fromage fondu et de patates aurait tendance à me faire étouffer vite fait. Peut-être d’ailleurs ce qu’entend effectuer le même plat russe envers l’Ukraine !

En tout cas, c’est une nouvelle cata qui s’abat sur le secteur du tourisme. Les voyagistes, dans leur ensemble, sont une nouvelle fois inquiets. Le Syndicat des entreprises du tour-operating (Seto) vient, bien entendu, de recommander l’annulation de tous les départs vers cette région d’Europe, à juste titre bien sûr. Quant aux compagnies aériennes, elles annulent, les unes après les autres, leurs vols à destination de Russie ou d’Ukraine et doivent effectuer quelques détours afin de ne pas traverser l’espace aérien de ces régions.

Dominique Gobert, éditorialiste

A juste titre aussi, n’oublions jamais le missile tiré par les cosaques sur un avion de la Malaysia en 2014 : pas loin de 300 morts, pour la plupart des touristes.

Tiens, au passage, un petit sourire (parce que c’est mieux) en lisant les dernières recommandations aux voyageurs de la part du Quai d’Orsay : « Dans le contexte des vives tensions créées par la concentration de troupes russes aux frontières de l’Ukraine (…) l’intégralité du territoire ukrainien est formellement déconseillée », indique le quai d’Orsay. La carte est désormais entièrement rouge. » ! Déconseillé ? Ben voyons, quelle blague.

Je pense que nos voyagistes, spécialistes de ces régions, sont morts de rire. Et Monsieur Bazin, qui présentait ce jour les résultats du groupe Accor, très présent en Russie, doit aussi apprécier.

Du côté de Président Macron, à sa sortie du Conseil de défense tenu à l’Elysée hier, le ton n’est cependant pas à la rigolade. Inquiétant même.

« Sur le plan militaire et économique autant que dans le domaine de l’énergie, nous serons sans faiblesse. Nous appuierons l’Ukraine, sans hésiter, et nous prendrons toutes nos responsabilités pour protéger la souveraineté et la sécurité de nos alliés européens. (…) Les évènements de cette nuit sont un tournant dans l’Histoire de l’Europe et de notre pays. Ils auront des conséquences durables, profondes sur nos vies. Ils auront des conséquences sur la géopolitique de notre continent et nous saurons ensemble y répondre. Je veux vous dire ma détermination à vous protéger, sans relâche. Protéger nos compatriotes exposés en Ukraine, protéger tous les Français et prendre les décisions qui s’imposeront quant aux conséquences directes et indirectes de cette crise ».

Décisions ? Quand on pense que Poutine conduit cette guerre afin de « dénazifier » les provinces ukrainiennes, je commence à avoir de sacrés doutes. Si je ne m’abuse, Hitler avait quasi entamé le même processus en allant, lui, d’Ouest en Est.

Pas envie que nos enfants connaissent ces horreurs !

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