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Au Japon, l’île de Shikoku : Un circuit sur les pas du moine Kobo Daishi – Du Koyasan au chemin de pèlerinage de Shikoku

Shikoku, l’une des quatre îles principales (avec Hokkaido, Honshū et Kyūshū) du Japon, est située entre la mer intérieure de Seto qui la sépare de Honshū et l’océan Pacifique.

Divisée en quatre préfectures (Ehime, Kochi, Kagawa et Tokushima), Shikoku est facilement accessible en avion (4 aéroports sur l’île), en train avec les lignes du Japan Railways Group (Japan Rail Pass), en voiture grâce à plusieurs ponts ou en ferries.

Authentique, Shikoku est réputée pour la richesse de sa nature, entre paysages plantés d’oliviers, montagnes, rizières en terrasses, forêts luxuriantes et quelques longues plages de sable blanc, son célèbre chemin de pèlerinage jalonné de 88 temples, dont certains édifiés sur la volonté du célèbre moine Kobo Daishi (Kukai), fondateur du « Shingon Esoteric Buddhism » qui a vécu de 774 à 835 et… sa gastronomie aux spécialités aussi savoureuses qu’originales.

Encore peu connue des visiteurs, Shikoku est une vraie découverte. Voici un exemple de circuit à suggérer à vos clients.

JOUR 1 : Vers le Koyasan, dans la préfecture de Wakayama (au sud d’Honshū)

 

Le temple Sanada-an (Zenmyosho-in) : dans le village de campagne de Kudoyama, il a été construit à l’époque d’Edo en 1741 sur le site de la demeure de la famille Sanada. Au printemps, ses plantations de pivoines en fleurs sont un pur enchantement.

Info + Près de l’enceinte du temple, un musée retrace l’histoire de Yukimura Sanada, grand commandant de la période des Royaumes combattants au XVIe siècle.

Le temple Jison-in : fondé en 816 à Kudoyama par Kobo Daishi (Kukai) sur le côté sud de la rivière Kinokawa au pied du Koyasan, il marque le début des chemins de pèlerinage vers le Koyasan. Ses offrandes représentant des seins de toutes les formes, tailles et matières accrochées autour et aux alentours sont une découverte étonnante. Les femmes viennent ici prier pour leur santé et avoir une bonne fertilité. On y trouve aussi un monument dédié à Gon, le chien qui guidait les pèlerins sur les chemins du Koyasan.

Info + Dans la salle principale, une statue en bois de Miroku Bosatsu (Bouddha) est classée trésor national.

©Ichiban Japan – Le temple de Jison-in est avant tout dédié aux femmes.

 

Suivre le Koyasan Chōishimichi : c’est un chemin de pèlerinage qui s’étend sur 24 km du temple Jison-in au pied du Koyasan jusqu’au temple Okuno-in en passant par la porte Daimon. Les Chōishi sont des piliers de pierre d’environ 3 m de haut en forme de Gorintō (pagode à 5 éléments) qui ont été érigés à l’époque Kamakura (entre 1185 et 1333). En partant de la pagode Konpon Daitō du complexe de temples Danjō Garan, il y en a 180 jusqu’au temple Jison-in et 36 du mausolée de Kobo Daishi (Kukai) jusqu’au temple Okuno-in.

Info + En 2004, les sites sacrés et chemins de pèlerinage dans les monts Kii ont été inscrits au patrimoine mondial par l’Unesco.

Le sanctuaire shintoïste Niutsuhime Jinja : à Katsuragi, il a été fondé il y a environ 1 700 ans et est dédié à la déesse qui a prêté Koyasan à Kobo Daishi. Il est tout particulièrement remarquable en raison de son pont en arc de cercle.

Info + Il a été classé au patrimoine mondial par l’Unesco.

Le temple Kongobu-ji : Faire  une séance de méditation dans le dōjō (lieu consacré à la méditation) situé dans le jardin – le Banryu-tei, jardin de pierres le plus grand du Japon – du temple Kongobu-ji (le temple principal du Koyasan) qui se distingue par ses magnifiques portes coulissantes.

Le jardin sec du Kongobu-ji est le plus vaste du Japon

Info + La méditation (Ajikan) dirigée par un moine dure 40 minutes dans une ambiance apaisante, à la lueur des bougies.

Le temple Okuno-in : au Est du Koyasan, c’est le sanctuaire qui abrite le mausolée de Kōbō Daishi (Kūkai), et l’un des sites les plus sacrés du Japon. On y accède en empruntant une allée pavée de 2 km bordée de cèdres et ponctuée de mémoriaux rendant hommage à des personnages emblématiques.

Ici, le pont d’Ichi-no-hashi marque l’entrée officielle du temple. Ne pas manquer la salle Torodo (salle des lanternes) devant le mausolée de Kobo Daishi (Kukai) À savoir : c’est après s’être recueillis dans les 88 temples du chemin de pèlerinage de Shikoku que les pèlerins se rendent au mausolée de Kobo Daishi (Kukai) dans le snactuaire Okuno-in pour rendre grâce.

Info + Visiter de nuit le mausolée de Kobo Daishi (Kukai) au sanctuaire Okuno-in est une expérience est exceptionnelle ! La visite accompagnée d’un moine qui parle en anglais permet de comprendre la vie et l’œuvre de Kobo Daishi (Kukai). Elle dure environ 1h30 et prend fin juste après le mausolée. Le chemin du retour se fait donc seul (trajet d’une quinzaine de minutes en bus).

Où passer la nuit ?

Au temple Rengejo-in : après une journée riche en expériences et émotions partagées, vos clients peuvent séjourner dans ce temple au passé chargé d’histoire, découvrir la vie quotidienne des moines (méditation, prières…), et déguster une excellente cuisine végétarienne bouddhiste, un véritable art culinaire qui porte le nom de shōjin ryōri.

JOUR 2 : Toute la magie spirituelle du Koyasan avant de rejoindre Shikoku

Un réveil unique en son genre : Un réveil unique en son genre : au temple Rengejo-in (qui signifie « une personne qui est zen sur le lotus du Jodo », c’est-à-dire le Bouddha Amitabha) comme dans tous les temples auberges japonais appelés shukubo (littéralement « dormir chez les moines »), c’est le son de la cloche qui donne le signal du début de la liturgie bouddhiste du matin Il est alors possible de se joindre aux moines pour le rituel (lecture de sutras par les moines, combustion d’encens par les visiteurs – invités – et prêche du prêtre principal).

Info + Après avoir quitté le temple Rengejo-in, et même si vos clients ont déjà fait la visite de nuit du mausolée de Kobo Daishi (Kukai), ils peuvent à nouveau explorer le temple Okuno-in dans une ambiance très différente, et assister au rituel Shoujin gu des moines qui apportent deux fois par jour de la nourriture à Kobo Daishi (Kukai).

©Ichiban Japan – Le goma tofu est une spécialité culinaire de Koyasan que l’on retrouve dans la cuisine des temples bouddhistes

Le temple Kongobu-ji : c’est le temple principal du bouddhisme ésotérique Shingon du Koyasan (voir plus haut).

Info + On peut y faire une expérience de Shakyo qui consiste à recopier à la main des sutras pendant une heure et à l’offrir au Okuno-in.

Le complexe du temple sacré de Danjo Garan : fondé par Kobo Daishi (Kukai) comme lieu de formation au bouddhisme ésotérique Shingon, il comprend une vingtaine de bâtiments, dont une salle, un sanctuaire, une pagode remarquable (Konpon Daitō) de 49 m de haut…

Info + Le Yakushi Nyorai, enchâssé dans le hall principal (Kondo), est un Bouddha secret ; habituellement, il n’est donc pas ouvert au public.

Se rendre à Tokushima sur Shikoku

Pour aller du Koyasan à Tokushima sur l’île de Shikoku, il faut tout d’abord prendre le téléphérique à la gare de Koyasan jusqu’à la gare de Gokurakubashi, puis, à la gare de Gokurakubashi, le train Tenku qui traversent de magnifiques paysages de montagne jusqu’à la gare de Hashimoto, ensuite, à la gare de Hashimoto, un train jusqu’à la gare de Wakayama, et un bus de la gare de Wakayama au port de Wakayama d’où partent les ferries pour Tokushima.

©Nankai Electric Railway Co.,Ltd. – Se rendre à Koyasan à bord du train Tenku permet de profiter pleinement des paysages de la région

À savoir : à environ 10 minutes de bus de la gare de Wakayama, la Wakayama Brewery est une brasserie avec un restaurant qui sert de la bière artisanale.

JOUR 3 : À Shikoku, dans la préfecture de Tokushima

Le temple Ryōzen-ji : à Naruto, près de Tokushima, c’est le point de départ du pèlerinage de Shikoku. Il révèle un superbe portail en bois à l’entrée, des jardins avec une petite cascade, un grand étang peuplé de carpes et une pagode à 2 étages.

Info + On peut y louer des habits de pèlerins.

Un temple à l’ambiance mystique !

Pour le déjeuner

Au restaurant Okamoto Chuka à Komatsushima : sa spécialité est le rāmen, bouillon à base d’os de porc et de poulet.

Le téléphérique de Tairyū-ji : il relie la station en bord de route de Washinosato (rattachée à la gare routière de Washinosato) à Naga à la station de Tairyuji à Anan. Avec une longueur de 2 775 m, le plus long de l’ouest du Japon, il offre un fantastique panorama sur les montagnes.

Info + C’est une solution idéale pour accéder au temple Tairyū-ji.

©Ichiban Japan – Le téléphérique pour accéder au temple Tairyuji.

Le temple Tairyū-ji : à une altitude de 618 m, c’est l’un des plus beaux temples du pèlerinage de Shikoku. Ne pas manquer, à l’entrée, l’allée de cèdres japonais.

Info + Le chemin entre le temple Tairyū-ji (le 21e) et le temple Kakurin-ji (le 20e) est ponctué de statues bouddhistes, dont celle de Kōbō Daishi (Kūkai) qui regarde l’horizon.

JOUR 4 : À Shikoku, dans la préfecture de Tokushima

Le Centre Zéro Déchet à Kamikatsu : à 1h de route du centre-ville de Tokushima, ce village de montagne est renommé pour avoir réussi sa transition vers le zéro déchet. Ici, les 1 500 habitants trient chaque jour leurs ordures en 45 catégories, et le taux de recyclage de Kamikatsu atteint plus de 80 %.

Info + Ouvert en 2020, l’hôtel Why (chambres pour 4 personnes), conçu en forme d’un point d’interrogation pour interpeller ses hôtes, est bien évidemment engagé dans une économie circulaire zéro déchet. Il invite également ses clients à participer à des ateliers et à des expériences pour les sensibiliser à la protection de l’environnement.

Pour le déjeuner

Dans un restaurant à Mima : c’est dans le quartier historique d’Udatsu que vos clients peuvent faire une halte dans un ancien entrepôt de stockage d’indigo (Aigura) qui propose aujourd’hui un espace de restauration et une boutique de souvenirs.

Où passer la nuit ?

À Earthship Mima Guest House : dans les montagnes qui entourent Mima, cette maison qui ne nécessite pas d’infrastructures publiques – car construite à moindre coût en se basant sur la récupération et le recyclage de matériaux – fait partie du programme Earthship mis en place par l’architecte américain Michael Reynolds.

Dans une ferme-auberge (Kominkayado Kouya) : tenue par un couple de Japonais très chaleureux en pleine campagne (environ de Miyoshi), on y déguste une cuisine traditionnelle autour du foyer, mais on peut aussi faire des activités comme couper du bois, cueillir des fruits et légumes… Une expérience unique et hors du temps !

À l’hôtel Iya Onsen : dans la vallée d’Iya (environ de Miyoshi), cet établissement de luxe tient sa réputation de ses onsen extérieurs aménagés au bord de la rivière Iya, en pleine nature.

©Ichiban Japan – Bain extérieur du Ryokan Shin-Iya Onsen

JOUR 5 : À Shikoku, dans la préfecture de Kagawa

Le temple Koyamaji : à Zentsuji, c’est le 74e lieu sacré le long du chemin de pèlerinage de Shikoku. Ses origines remontent à 1 200 ans.

Info + Ici, on peut participer à une séance de zazen (initiation à la méditation zen) avec un moine (en japonais, durant une quinzaine de minutes).

Le temple Zentsuji : à environ 15 minutes à pied de la gare de Zentsuji, il est considéré comme le plus important de tous les temples du pèlerinage de Shikoku (c’est le 75e), car il s’agirait du lieu de naissance de KoboDaishi (Kukai ). En pénétrant à l’intérieur du bâtiment principal, on accède à un musée ainsi qu’à un chemin à parcourir dans le noir total.

Info + Juste à côté du temple, une vieille boutique vend « le pain le plus dur du Japon ».

Pour le déjeuner

 

Au restaurant Le Paysan à Zentsuji : cet établissement propose des plats français revisités à la japonaise et surtout une cuisine végane.

Info + Cela fait près de 30 ans que son propriétaire travaille ce concept en hommage à la cuisine végétarienne bouddhiste.

Les temples Shiromineji (à Sakaide) et Negoroji (dans la forêt) : ils sont reliés entre eux par un sentier dans la montagne qui serpente dans la forêt. Tous deux offrent des attraits passionnants à découvrir dans une ambiance mystique.

Info + Cette excursion est idéale en automne : les feuilles des arbres aux couleurs flamboyantes sont alors d’une beauté à couper le souffle.

©Ichiban Japan – Le 82e temple : Negoro-ji.

JOUR 6 : À Shikoku, dans la préfecture de Kagawa

En franchissant la porte Daimon, on aperçoit cinq stands surmontés d’ombrelles blanches. Ils sont tenus par cinq familles de paysans, seules autorisées à faire du commerce dans l’enceinte du sanctuaire.

Le sanctuaire Kotohiragū : à Kotohira, sur les pentes du mont Zozu, ce sanctuaire shintoïste, également connu sous le nom de Konpira-san, est vénéré depuis l’Antiquité. Consacré à Omononushi, dieu de la mer, on y accède par un escalier de 1 368 marches (785 jusqu’au sanctuaire principal !).

Info + Autour du sanctuaire, on trouve des restaurants, cafés, salons de thé et boutiques de souvenirs.

La Nakano Udon School : à Kotohira, à proximité du sanctuaire de Kotohiragū, cette école est spécialisée dans la préparation de nouilles udon. On y apprend comment les fabriquer dans une ambiance festive (musique, danse, dégustation). Inoubliable !

©Ichiban Japan – Mes nouilles Udon sont prêtes !

Info + Les visiteurs repartent avec la pâte qu’ils ont confectionné et un livre de recettes.

L’auberge Zen-Ne Inn 88ALBERGUE a ouvert ses portes en 2018 à environ 5 minutes à pied du temple Shidoji, 86e lieu sacré le long du chemin de pèlerinage de Shikoku.

Info + Literie non fournie. C’est gratuit, mais une participation du montant de son choix est demandée.

Le Takamatsu Bonsaï Village : à environ 6 km du centre-ville de Takamatsu, il abrite quelque 270 spécialistes du bonsaï. Ici, les touristes peuvent visiter les pépinières et acheter des bonsaïs à des prix très attractifs.

Info + Tous les ans, un festival dédié à ces étonnants arbres miniatures s’y tient fin octobre.

Pour le diner

Au restaurant Warajiro à Takamatsu : il est réputé pour ses fruits de mer et poissons et toutes les spécialités culinaires de l’île de Shikoku.

JOUR 7 : À Shikoku, dans la préfecture de Kagawa

©Ichiban Japan – On dit qu’on découvre un nouveau paysage à chaque pas dans la jardin de Ritsurin

On dit qu’on découvre un nouveau paysage à chaque pas dans la jardin de Ritsurin

Le jardin Ritsurin : à Takamatsu, conçu dans la seconde moitié du XVIe siècle et achevé en 1745 sous Matsudaira Yoritaka, cinquième seigneur de Takamatsu, c’est l’un des plus beaux et des plus vastes jardins du Japon qui comprend le mont Shiun en arrière-plan. Il a reçu de nombreuses distinctions comme celles de « Beauté scénique spéciale nationale » et de « Paysage exceptionnel ».

Info + On peut y déguster une délicieuse tasse de Matcha (thé vert moulu) à la maison de thé Kikugetsutei, et faire une promenade en bateau de 30 minutes aux alentours.

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