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L’édito de Dominique Gobert : attention, été à risques !

Annulations de vols en cascade, retour sournois du covid, sans parler, comme d’habitude, des grèves diverses et variées dans les transports. Au milieu de tout ce fatras, les professionnels du voyage qui sont bien dans l’expectative…

Et ce n’est malheureusement pas une blague. Pourtant, le retour à la vie normale était bien réel, le trafic aérien reprenant des couleurs, on espérait enfin pouvoir à nouveau profiter de ces vacances tant attendues….

Il semble cependant que ces départs de l’été s’annoncent plus compliqués que prévu. Au niveau des compagnies aériennes. La cause ? Pénurie de personnel, expliquent la plupart des transporteurs.

La crise sanitaire aurait en effet poussé les compagnies à réduire leur masse salariale, ce qui, après tout, est compréhensible. Le problème étant que, maintenant que tout va un peu mieux, ces mêmes salariés ne reviennent plus…

Dominique Gobert, éditorialiste

Ainsi par exemple, Lufthansa, laquelle a déjà annulé plus de 900 vols ces dernières semaines, prévoit d’en annuler plus de 3000 au cours de l’été à venir. Non seulement à cause du manque de personnel, mais également de quelques grèves (indispensables en ces périodes de pointe) … Selon un communiqué publié par la compagnie allemande, « des grèves parmi les contrôleurs aériens, la météo et surtout une hausse des infections au Covid-19 pèsent davantage », avec une multiplication d’arrêts maladie « ces derniers jours » liés à la pandémie.

Tout ceci ne concerne pas uniquement Lufthansa. Apparemment, c’est tout le ciel européen qui cette année sera concernée. Non seulement le ciel, mais également l’ensemble des aéroports, touchés également par cette absence de personnel. Ainsi, l’Association des aéroports européens recommande aux passagers qui ne veulent pas rater leur aéroplane de se présenter au moins quatre heures à l’avance pour un vol long-courrier et trois heures pour un moyen-courrier.

De quoi donner encore quelques palpitations aux malheureux agents de voyages et voyagistes, censés prévenir leurs clients et tenter de les « protéger » sans véritable garantie de succès.

Pourtant, si je ne m’abuse, les compagnies aériennes comme les aéroports ne découvrent pas du jour au lendemain cette « pénurie » ? Mais il est vrai qu’anticiper ne fait pas souvent partie du vocabulaire.

Autre sujet de préoccupation, non des moindres, la possible « reprise » de la contamination Covid. Si j’en juge les derniers chiffres, la « reprise » est aussi là. Pourtant, la plupart des destinations ouvrent grand leurs frontières, sans contraintes sanitaires particulières.

Le port du masque est quasi abandonné dans la plupart des transports en commun et dans les lieux publics. Pas seulement en France, mais dans la majorité des pays. Et je pose la question : et si, comme au Maroc par exemple lors de la première crise, une destination décidait d’un seul coup de fermer toutes ses frontières ?

Il est même question pour la France de garder la possibilité d’un pass sanitaire après juillet. 

Qui va assumer ? Les professionnels du tourisme, comme d’habitude !

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