L’édito de Dominique Gobert : tarifs aériens, chics et chers… ou pas

Ajoutant, vraiment pour rigoler que, face à l’envolée des tarifs aériens, les tarifs moyens (plus élevés, ndDG) sont « tout simplement amusants ».

Evidemment, après la crise sanitaire, les compagnies aériennes ont connu quelque… soucis. N’oublions quand même pas que ces mêmes compagnies, tant européennes qu’américaines, ont été largement aidées par leurs Etats respectifs. Et que globalement, depuis la « reprise », elles se retrouvent à un niveau assez satisfaisant.

Ce bon Carl peut s’amuser, effectivement. Moins il y a de capacités, plus c’est cher, ce qui semble d’une logique à toute épreuve. En même temps, ce que ne dit pas Spohr, c’est que pour augmenter les capacités, il faut du personnel, ce qui ne semble pas être tout à fait le cas en ce moment.

Si j’en juge le récent document publié par Bloomberg, « parmi les transporteurs nationaux européens, les rendements – une mesure des tarifs moyens payés par passager et par kilomètre parcouru – sont environ un cinquième plus élevés qu’avant la pandémie, et Lufthansa dit qu’ils pourraient encore augmenter pendant les mois chargés du printemps et de l’été ».

Tant mieux pour les transporteurs, lesquels ne vont sûrement pas faire trop d’efforts pour « calmer le jeu », si je puis m’exprimer ainsi. En revanche, tant pis pour les passagers qui vont devoir mettre la main au portefeuille… Et tant pis pour les professionnels du tourisme, qui eux, vont assister impuissants à cette « montée en puissance des tarifs » sans pour autant trop oser les répercuter à leurs clients. Jusqu’à un certain point toutefois, il faut quand même vivre un tant soit peu !

D’autant que le patron de Lufthansa a de quoi se réjouir. « Les capacités resteront limitées pendant de nombreuses années alors que la demande continue d’augmenter », annonce-t-il. C’est quelque chose que nous et l’industrie attendions. »

En même temps, du côté yankee, on apprend que le département de la justice américain veut empêcher le rachat de Jet Blue (compagnie low cost qui vient d’annoncer l’ouverture prochaine d’une liaison entre Paris et New York) par une de ses concurrentes, Spirit Airlines.

Au motif que, si ce rachat se fait, les tarifs vont augmenter et que les passagers n’auront plus beaucoup de choix. Ce que conteste bien évidemment Jet la bleue, qui entend pratiquer des tarifs, si j’ai bien lu, « à partir de » 399 euros l’aller-retour.

Bien évidemment, Bruxelles, comme notre bon Beaune (admirez le style), ministre des Transports, regarde tout ça d’un œil atone…

On a l’impression de voler… sur la tête !