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L’édito de Dominique Gobert : APST, courage, ne fuyons pas

Vaste affluence pour cette visioconférence mensuelle des EdV. A croire que les « sponsors » n’avaient pas suffisamment participé aux frais tellement la connexion était compliquée. Mais le sujet était de taille…

Ferme, décidée, tenace qu’elle était, Dame Philipon (petit Patapon, n’oublions jamais). La présidente de l’APST en a un peu marre de se voir vouée aux gémonies par d’improbables malfaisants adeptes du « yaka-faukon » mais absolument incapables de proposer des solutions. De ceux qui murmurent sur le salaire de la présidente, laquelle, rappelons-le, est bénévole et ne voit pas trop comment diminuer des émoluments fantômes.

C’est vrai, l’APST est en grande, très grande difficulté, reconnaît bien volontiers Alix Philipon, soutenue par son conseil d’administration, et même sa taupe sournoise. Faut dire que passer d’une réserve de fonds d’environ 28 millions d’euros (soulignons au passage qu’entre 2016 et 2018, ce même fonds avait augmenté de 17 briques) et se retrouver en 2019 à des fonds négatifs, ça fait mal au bide.

Dominique Gobert, éditorialiste

La faute à qui ? Non, pas à cette saleté de virus mais, une fois de plus, à des gestionnaires hautement improbables, grands-bretons de surcroît – eux qui ont brulé Jehanne -. J’ai nommé Thomas Cook.

Ce même Thomas Cook qui, préférant distribuer à ses actionnaires de solides dividendes, avait quitté la caisse de garantie quelques mois plus tôt. Mais qui, attiré par des conditions particulièrement alléchantes, avait regagné le bercail de l’APST… fournissant des contre-garanties totalement bidons.

Et ça, personne ne l’avait relevé, si ce n’est certains, lesquels se disaient « bof, c’est pas grave, c’est une maison solide qui, jamais, ne se cassera la figure ».

Tu parles Charles. On a vu !

Mais l’APST a été là, bien là, pour sauver non seulement les voyagistes en grande difficulté par cette « défaillance », mais également pour rapatrier leurs quelque 30 000 clients.

Et que tchi de la part de l’autorité de tutelle, en l’occurrence Bercy, si ce n’est l’obligation de vendre le patrimoine de l’association, de ne pas répondre à une demande de prêt garanti et d’exiger la mise « sous tutelle par le CIRI ». Bonjour la solidarité.

Alors oui, va falloir s’en sortir et l’on peut comprendre l’inquiétude des adhérents, ceux qui, honnêtes et consciencieux, veulent bien être solidaires mais pas nécessairement les dindons… de la farce.

Et non, cette année, les cotisations ne baisseront pas. Et pour le moment, malgré une année quasi blanche, les avoirs émis par les voyagistes ou les agences de voyages sont encore considérés comme des actifs, faut le savoir. Ne me dîtes pas que 2158 euros de cotisations de tarif de base sont exorbitants… soit 180 euros par mois pour plus de 50% des adhérents.

Alors oui, la route est longue, la piste difficile. Rien n’est encore gagné.

Mais la vie de la profession sera et est au bout du chemin, c’est une certitude.

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