Le tourisme de mémoire

Se souvenir des vieilles choses

Les lieux « de mémoire » consacrés aux guerres de 1870, 1914-1918 et 1939-1945 sont devenus un argument touristique. Cimetières militaires, villages martyrs, ossuaires, citadelles, musées de l’armée, forteresses et autres mémoriaux attirent en France de plus en plus de visiteurs. Selon une étude Atout France, les sites payants ont enregistré en 2010 6,2 millions d’entrées pour un CA de 45 ME. En tête, le musée de l’armée aux Invalides (1,2 million de visites), le mémorial de la paix de Caen (375 000) et le musée du débarquement d’Arromanches (330 000). Dans le sillage des 1re Assises du tourisme de mémoire en 2011 (les prochaines auront lieu à Lille en 2013), les sites et collectivités préparent le centenaire de la Première Guerre mondiale en 2014, un événement qui s’étalera sur 4 ans.

Comprendre pour ne plus recommencer

Le SMT (salon mondial du tourisme) dédie en 2013 un espace spécifique au Tourisme de mémoire. Réunissant destinations et sites mémoriaux, associés à des expositions et ateliers pratiques, il proposera un tour d’horizon de l’offre. Celle-ci se renouvelle, avec restaurations et renfort de technologies (ainsi la « virtualisation » du champ de bataille de Verdun en application smartphone ou le musée de la Grande Guerre à Meaux inauguré le 11/11/2011). Objectif : faire comprendre pour ne plus recommencer et accrocher les nouvelles générations.

De batailles en musées

Les visiteurs se concentrent sur les 17 principaux sites de pèlerinage, à proximité des plages du Débarquement et des champs de bataille de la Première Guerre mondiale (Verdun et les forts et ossuaires de Vaux et Douaumont), qui ont attiré 4 millions de personnes, dont 2,7 millions d’étrangers en 2010. Parmi les plus visités, on peut citer aussi le mémorial de la Shoah à Paris, la base sous-marine de Saint-Nazaire, l’Arc de Triomphe à Paris…

– Chez Transeurope, Visit Europe, Mondoramas, Richou Voyages, Philibert Voyages, Arts et Vie, Salaün Holidays, CityVision, Solotour…