Le tourisme chute aux États-Unis mais les Américains voyagent beaucoup
Différentes sources montrent une baisse significative du tourisme entrant aux États-Unis. Les Américains, eux, semblent vouloir s’évader.
Le tourisme entrant aux États-Unis s’effondre, mais les Américains ne peuvent pas s’empêcher de voyager à l’étranger. Voilà comment on pourrait résumer la situation de l’industrie touristique américaine en ce début de printemps. Selon les données fournies par le gouvernement américain, le nombre de visiteurs arrivant par avion en mars a baissé d’environ 10% par rapport à l’année dernière, remarquent nos confrères de CNBC.
Et même de près de 13% par rapport à l’avant crise sanitaire. Soit un total de 4,54 millions de visiteurs selon les données de l’Administration du commerce international (ITA), qui dépend du ministère du commerce. United Airlines a annoncé la semaine dernière une baisse de 6% des réservations depuis l’Europe. Celles venant du Canada ont même diminué de 9%. Delta Air Lines constate un phénomène similaire.
Plusieurs facteurs expliquent ce désamour
Les raisons de ce désamour sont multiples. La guerre commerciale fracassante déclenchée par Donald Trump tout autant que ses sorties régulières sur tout et n’importe quel type de sujet semble abîmer l’image de la destination États-Unis. Par ailleurs, la force du dollar et les différents appels à la vigilance des gouvernements européens peuvent aussi impacter l’attractivité du pays de l’Oncle Sam.
Les Américains, eux, ne se privent pas de voyager à l’étranger. Bien au contraire. Le nombre de citoyens américains voyageant à l’étranger par avion a augmenté de 1,6% par rapport à mars 2024 et de 22% par rapport à 2019. Soit un total de 6,56 millions de voyageurs.
Le segment du luxe se porte bien
De quoi atténuer le choc de la baisse du nombre de touristes internationaux mais aussi de la demande de voyages intérieurs aux États-Unis, plus faible qu’attendue. United et Delta vont ainsi réduire leurs offres domestiques dans le pays pour la saison 2025. D’autant plus que l’incertitude économique générale ne semble pas encore affectée une population bien particulière : les retraités américains très aisés.
Ainsi, United constate une hausse de 17% des ventes de cabines premium. Comme souvent lors des moments plus difficiles, le secteur peut compter sur ses plus grands contributeurs.