L’observatoire de Femmes du tourisme « ne se contentera pas de dresser un constat »
Femmes du Tourisme vient de lancer un observatoire des inégalités Femmes Hommes dans le secteur. Entretien avec Gemma Cobo Cuenca, administratrice de l’association.
L’Echo touristique : L’association Femmes du Tourisme crée son observatoire des inégalités Femmes-Hommes dans le tourisme. C’est le nouveau projet phare de l’association ?
Gemma Cobo Cuenca, administratrice de Femmes du Tourisme et directrice des opérations d’Orchestra : L’observatoire est le premier projet phare du nouveau bureau de Femmes du Tourisme, mais il y en aura d’autres. Nous avons la volonté de changer la donne. Et pour y parvenir, il faut proposer des actions concrètes. Cet observatoire en est l’expression. Il sera un outil puissant pour nous permettre d’établir un diagnostic précieux pour la suite de nos actions.
Qui allez-vous interroger ?
Gemma Cobo Cuenca : Le plus grand nombre de professionnels du tourisme possible ! Evidemment, toutes les données seront anonymisées. L’idée n’est pas de distribuer les bons ou les mauvais points, mais d’avoir la photographie la plus complète possible sur le sujet. Surtout, cet observatoire ne se contentera pas de dresser un constat, il préconisera aussi des solutions. Le lien pour accéder à l’enquête est déjà disponible.
Avez-vous déjà des pistes ?
Gemma Cobo Cuenca : Nous avons des idées, mais tout ceci dépendra des résultats observés et des données recueillies. Nous ne nous faisons pas beaucoup d’illusion, l’enquête montrera que les inégalités entre les femmes et les hommes dans le tourisme sont importantes. Femmes du Tourisme avancera alors plusieurs améliorations possibles. Des incubateurs ou des programmes de soutien aux étudiantes du tourisme pourraient, par exemple, voir le jour.
Quand seront connus les résultats de l’enquête ?
Gemma Cobo Cuenca : Nous organiserons un grand événement, à l’automne prochain, pour dévoiler les résultats de l’enquête. Cela sera aussi l’occasion de fêter les 20 ans de Femmes du Tourisme, et de montrer les projets sur lesquels nous avançons concrètement. Ces dernières semaines, nous avons lancé une permanence téléphonique, organisé des formations, repensé le site Internet… C’est un travail très important et stimulant, surtout pour les générations futures.
Pour adhérer à l’association, il faut actuellement être une dirigeante, cadre dirigeante ou cheffe d’entreprise. Est-ce que cela pourrait changer ?
Gemma Cobo Cuenca : Ce sont des sujets que nous aborderons sûrement au cours des nombreux débats que nous avons au sein de l’association. A titre personnel, je pense que nous pourrions élargir ce spectre. Cela nous permettrait d’avoir plus d’adhérentes, bien sûr, mais surtout de mieux représenter la place de la femme dans le monde du tourisme.
