Le musée du champagne rouvre… après 23 ans de fermeture
Après vingt-trois ans de fermeture, deux ans d’une rénovation XXL et trois inaugurations reportées pour cause de Covid-19, le musée du champagne d’Épernay (Marne) a rouvert ses portes dans un château restauré, et incarne la politique oenotouristique de la ville.
Impossible de le rater : ouvrant l’avenue de Champagne classée au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 2015 et sous laquelle sommeillent des dizaines de millions de bouteilles, le Château Perrier reste incontournable. Surréaliste patchwork architectural de 4 200 m² qui entrelace Renaissance française et style Louis XII, il s’affiche comme un marqueur de la toute-puissance des négociants de champagne de la fin du XIXe siècle.
C’est ce bâtiment, classé monument historique en 2013, qui abrite le nouveau musée du champagne. Soixante-cinq entreprises ont travaillé durant deux ans à redonner tout son lustre à ce château-musée construit entre 1852 et 1857 pour y installer les caves et l’hôtel particulier de Charles Perrier, héritier et directeur de la Maison Perrier-Jouët. Il est désormais l’un des phares de la politique oeno-touristique d’Épernay. « Un outil de rayonnement » explique Sophie Herscher, adjointe à la culture et à la jeunesse.
Un musée qui ne se limite pas au champagne
Nommée à la tête du musée municipal quelques semaines seulement avant le premier confinement de 2020, Laure Menétrier confiait « trépigner d’impatience » à l’heure des derniers réglages pour l’ouverture. L’univers du champagne, de la géologie des terres crayeuses jusqu’à l’élaboration du célèbre breuvage en passant par une collection de vieilles étiquettes, se taille la part du lion dans l’édifice, flanqué d’un parc de 7 500 m².
Mais le musée présente aussi une très riche collection d’outils et de bijoux néolithiques étonnamment contemporains, avec un parcours accessible à tous qui couvre de la préhistoire au Moyen-Âge. Et un nouvel outil touristique pour la Champagne, qui s’impatiente en attendant le retour des touristes étrangers.
A lire aussi :