La ville haute est la plus dure à cerner. Bairro Alto, Rato, Chiado, Camoens, Estrela, Lapa : les noms s’additionnent, se raturent, s’englobent comme des ensembles mathématiques qui confondent noms de place, de freguesias (paroisses), de terminus de tram. Du nord au sud, la ville haute a un peu des rues rectilignes de Baixa, mais transversalement, c’est un méli-mélo coloré de passerelles en surplomb, de panoramas, de gares entre deux cieux, de places à double fond, qui replongent comme celle de Chiado, la station de métro elle-même inextricable. Sans compter les toboggans des trams qui brinquebalent au gré du rhéostat – la manette électrique que le chauffeur actionne comme un barman sert une pression. Visiter ? Quelques monastères : Saint-François et son musée d’art moderne, Saint-Roch qui rime avec baroque, les Carmes qui n’a sauvé que la nervure de ses voûtes lors du tremblement de terre de 1755. Il faut surtout profiter de la vie, dévorant les amuse-gueule un peu gras des bars, après avoir fouillé les lojas d’antiquité, débarras d’une ville qui se renouvelle en direct et sans arrêt.
Bon à savoir : des tas de moyens de transports s’offrent à vos clients (à réserver sur place). Sega, voiturette électrique ou à mélange deux temps, vélo avec ou sans moteur, moto-side-car, et même bus amphibie !