Le Club Méditerranée au milieu du gué
Le groupe repasse pour la première fois depuis l’an 2000 dans le vert, mais grâce à des opérations immobilières.
Le Club Méditerranée n’atteindra pas les 100 ME de résultat d’exploitation en 2006, objectif annoncé il y a deux ans par Henri Giscard d’Estaing, PDG du groupe. Même s’il a progressé de 28 %, celui-ci n’a atteint que 22 ME pour l’exercice 2005. La stabilité du chiffre d’affaires, à 1,59 milliard d’E (-0,4 %), est quant à elle imputée aux événements de l’année : tsunami, attentats, cyclones… Et si l’entreprise a dégagé un bénéfice de 4 ME cette année, le premier depuis 2000, c’est en partie grâce aux résultats exceptionnels générés par la cession des murs de plusieurs villages. Point positif, ces opérations ont permis de réduire de 150 ME le montant de la dette (qui s’élève désormais à 240 ME). A l’avenir, le Club Med devra améliorer les synergies avec son actionnaire de référence Accor, qui se sont élevées à 11,4 ME (dont 5,2 ME pour le Club Med), pour un objectif initial de 17 ME. Dans ce cadre, le groupe envisage de confier son activité billetterie à Carlson Wagonlit Travel, autre filiale d’Accor.
La montée en gamme se poursuit
Malgré ces retards sur le plan prévu, le Club Med est à nouveau sur le chemin de la croissance et de la rentabilité, insiste Henri Giscard d’Estaing. Pour preuve de la justesse de sa politique de montée en gamme, à laquelle 200 ME sont encore consacrés en 2006, il a souligné que l’entreprise avait regagné en 2005 des clients en France (+4 %), son premier marché. Les accords de distribution conclus avec plusieurs réseaux jouent désormais à plein. Ces derniers ont représenté 8,3 % des ventes dans l’Hexagone cette année, contre 0,8 % en 2003. Le Club Med n’en oublie pas pour autant Thomas Cook Voyages, avec lequel il vient de prolonger pour trois ans son partenariat historique.
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