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Laurent Abitbol : « Quand ça marche trop bien, il y a toujours une catastrophe qui arrive »

Malgré de bons résultats et des indicateurs au vert, Laurent Abitbol, président du directoire de Selectour, incite fortement ses adhérents à la prudence.

« Tourisme, business travel, groupes, les prises de commandes sont aujourd’hui très bonnes, mais on se dit jusqu’à quand », résume Laurent Abitbol lors du congrès Selectour à Doha.

« Il y a un problème »

« Cela marche trop fort. Ce n’est pas normal » souligne le dirigeant qui après avoir pris connaissance des derniers chiffres du réseau constate « une augmentation des ventes de 33% » sur la dernière semaine de novembre par rapport à cette même semaine en 2023. « Il y a un problème » poursuit Laurent Abitbol qui ne cache pas son inquiétude au regard de la situation géopolitique mondiale et surtout du contexte politique national actuel.

« Je crains le vote d’une motion de censure (Ndlr : l’Assemblée nationale se prononce aujourd’hui sur le budget de la sécurité sociale avec la perspective d’une motion de censure pouvant entrainer la démission de l’actuel gouvernement), et j’ai peur aussi qu’il n’y ait plus la confiance des banques » poursuit le président du directoire de Selectour.

« Faites attention sur les investissements, les recrutements, les salaires… »

Conscient que « dans nos métiers, tout peut s’arrêter du jour au lendemain », Laurent Abitbol exhorte ses adhérents à la prudence. Aussi leur demande-t-il « d’aller doucement » et de « faire attention sur les investissements, les recrutements, les salaires. » De quoi freiner l’envie de rénover son agence, même si le réseau prend en charge 25% des frais, estimés à 70 000 euros par point de vente.

« Quand ça marche trop bien, il y a toujours une catastrophe qui arrive », estime le patron de Selectour et de Marietton, qui ne se range pas dans le camp des optimistes. « L’Etat français ne pourra pas faire ce qu’il a fait il y a trois ans (Ndlr : les aides aux entreprises pendant la pandémie de Covid-19). Nous serons seuls. Faites des réserves, on ne sait pas ce qui peut arriver », a martelé Laurent Abitbol dans son allocution de clôture.

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