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La nouvelle génération à l’épreuve du marché

En juillet 2003, les étudiants ont planché sur les épreuves des tout nouveaux BTS Tourisme. En exclusivité, L’Echo touristique publie le premier palmarès des établissements scolaires préparant à ces diplômes.

Chaque année, L’Echo publie, avec le concours de la Fédération française des techniciens et scientifiques du tourisme (FFTST), le classement des meilleurs résultats au BTS Tourisme. Ce palmarès, devenu une référence dans la profession, concerne pour la première fois cette année les nouveaux diplômes de BTS Tourisme, le BTS Vente et Production touristique (VPT) et le BTS Action et Gestion touristique locales (AGTL), dont les étudiants ont affronté les épreuves en mai et juin derniers. Les résultats officiels ne seront connus qu’en juin prochain, mais les informations récoltées par la FFTST permettent d’ores et déjà de dresser un premier état des lieux. Et aux enseignants de faire un premier point sur ces nouveaux diplômes, dont l’intitulé, long et difficile à mémoriser, est toujours une difficulté pour la profession, comme le rappelle avec humour Jérôme Perrigaud, enseignant au lycée Laennec de Pont-l’Abbé. Les deux années nécessaires pour préparer ces diplômes auront aussi permis de mesurer l’adéquation des épreuves aux niveaux d’exigence de ces deux diplômes, désormais bien identifiés tant par la profession que par les étudiants : le BTS Vente et Production touristique, tourné vers les agences de voyages, et le BTS Animation et Gestion touristique locales préparant à des emplois du secteur public (tourisme réceptif, accueil des touristes…).

2 700 élèves étrennent les deux diplômes

Les résultats enregistrés cette année ne sont pas comparables avec ceux des autres années puisqu’il s’agit de la première cession de l’examen. Notre classement repart donc de zéro, sans recul sur les années précédentes. Ces premières statistiques officieuses indiquent que sur 3 492 candidats présentés aux deux examens, 2 681 ont été reçus. Le taux de réussite est de 76,78 %, le BTS VPT réalisant un score national de 74,11 % et le BTS AGTL de 80,57 %. Les écarts notables enregistrés d’une région à l’autre semblent corroborer les regrets formulés par certains enseignants ou chefs d’établissements concernant un manque d’harmonisation nationale, en particulier dans la notation (voir encadré). On ne sait pas ce que font les autres, tout le monde a-t-il les mêmes exigences ?, s’interrogent-ils.

La région Midi-Pyrénées en tête

Sur les 186 établissements scolaires répertoriés, 120 seulement ont fait connaître leurs résultats. La région Est n’est représentée que par 6 établissements sur 11, l’Ile-de-France par 11 sur 31. De même, pour Midi-Pyrénées (5 établissements sur 11), le Nord-Picardie (7 écoles sur 14), et Rhône-Alpes-Bourgogne-Franche- Comté (21 sur 30). L’écart est moins grand pour la région Paca (13 sur 16), le Languedoc-Roussillon (10 sur 14) et les Pays de la Loire (12 sur 14).

Autre constatation importante, le BTS AGTL recueille un taux de réussite par région plus élevé que le BTS VPT (80,57 %, avec 1 161 reçus sur 1 441 élèves présentés). Neuf établissements réalisent le score de 100 % de réussite, avec des effectifs allant de 4 à 20 élèves. C’est la région Midi-Pyrénées qui arrive en tête avec 90,14 % de reçus (64 élèves sur 71, issus de trois établissements seulement). Le lycée Gabriel-Fauré de Foix réussit le score de 95 %, suivi de l’Institut Limayrac de Toulouse (94,44 %). En deuxième position, le Languedoc-Roussillon (89,89 %), avec 80 reçus sur 89 présentés, le lycée Chaptal de Mende et l’ETPSO-Ecole Obis de Narbonne réalisant le score de 100 % de reçus.

Troisième région au palmarès, l’Aquitaine (86,76 %) où le lycée technique d’hôtellerie de Biarritz affiche lui aussi 100 % de réussite et Itech Formations à Bordeaux, 90,48 %. En Nord-Picardie (86,25 % de réussite), on retrouve le Lycée Gaston-Berger de Lille, premier de notre palmarès l’an dernier, avec un score de 94,74 %, et le lycée Sainte-Famille d’Amiens (90 % de réussite).

Pour le BTS VPT, l’enquête de la FFTST donne une moyenne générale de 74,11 % de reçus dans les 120 établissements qui ont répondu à l’enquête, sur les 186 répartis sur tout le territoire national (2 051 candidats présentés et 1 520 admis). Trois établissements seulement réalisent le score de 100 % de réussite, avec des effectifs allant de 5 à 18 élèves. Les premiers habitués de nos palmarès précédents, que l’on retrouve cette année aussi, sont l’IMS de Nantes en quatrième position et le lycée Gaston- Berger de Lille (95,24 %). Parmi les régions, l’Auvergne arrive en première position, avec 84,62 % de réussite (22 candidats admis sur 26 présentés), suivie de Midi-Pyrénées avec 83,58 % (3 établissements avec 56 candidats admis sur 67 présentés) et des Pays de la Loire (80,67 % de taux de réus-site avec 121 reçus sur 150 candidats). En tête du palmarès, avec 100 % de réussite, le CFA CCIPA d’Arles (mais il ne présentait que 7 élèves) est ex-aequo avec le lycée d’Avesnières de Laval (huitième l’an dernier).

Au-delà des résultats, le nouvel examen semble correspondre aux attentes des professionnels qui saluent en particulier la place importante qu’il accorde aux techniques de vente et à l’informatique. Pour être en phase, les en-seignants ont d’ailleurs dû se remettre en question. Les stages organisés par le Centre d’études et de recherche pour le personnel de l’enseignement technique (Cerpet) leur ont permis d’accéder aux plateaux d’affaires d’Havas Voyages American Express ou aux formations organisées par Amadeus sur leur temps de vacances. Une avancée importante qui ne les empêche pas de déplorer la rigidité de certaines épreuves, comme l’oral de vente : comment évaluer en 25 minutes le talent de vendeur d’un candidat et les compétences requises en GDS ?

Pour leur part, les étudiants déplorent toujours la part trop faible réservée à la production. La perspective d’accéder au mythique métier de chef de produit continue à les faire beaucoup plus rêver que celle de devenir un bon vendeur de voyages. Autre interrogation : la large place accordée par le BTS VPT aux langues vivantes étrangères (coefficient 5), alors que les agents de voyages en font finalement assez peu usage, contrairement aux titulaires du BTS AGTL, formés à des métiers dédiés à l’accueil des touristes étrangers. On se retrouve avec les meilleurs étudiants en langues aux premières places, remarque Gérard Sassot, responsable de la section VPT au lycée Clos Maire de Dijon. Même s’ils sont finalement de médiocres vendeurs !

Les stages en entreprise remportent tous les suffrages

Plus réaliste que dans l’ancienne formule, l’organisation des stages en entreprise remporte, quant à elle, les suffrages de tous. Le premier stage de trois semaines, au début de la première année, permet une découverte basique de l’agence de voyages. Le deuxième, de huit semaines, se déroule, en principe, au comptoir. Quant au troisième, au cours de la seconde année, il peut également se dérouler dans un service de production, chez un tour-opérateur ou un autocariste. Les élèves ont ainsi un bon aperçu de ce qui les attend, poursuit Gérard Sassot. Ces stages sont d’ailleurs pour certains élèves l’occasion de dénicher un emploi.

Car examen réussi ou pas, la première promotion de ces nouveaux BTS a, semble-t-il, réussi son intégration dans le monde du travail. Il faudra toutefois un peu plus de recul pour pouvoir juger de la réelle insertion professionnelle des nouveaux diplômés.

Accéder au métier de chef de produit continue à faire beaucoup plus rêver les étudiants que

de devenir un bon

vendeur de voyages.

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