La coupe est pleine !

Et si on appuyait un instant sur la touche pause , histoire de respirer ? On s’était dit qu’après l’épisode neigeux de début d’année, le tumulte puis la désaffection engendrée par les révolutions tunisiennes et égyptiennes, le tremblement de terre du Japon, l’attentat de Marrakech était l’événement de trop pour un secteur touristique déjà bien malmené. C’était sans compter le retour d’un nuage de cendre, ni tout à fait pareil ni tout à fait un autre, qui vient de nouveau nous pourrir l’atmosphère. Dans la famille volcan islandais, après Eyjafjöff, on demande Grimsvötn ! Il y aurait de quoi rire ou pleurer nerveusement si les professionnels ne s’étaient pas blindés l’affect depuis la crise économique, à défaut de leur trésorerie. À l’heure où nous bouclons, nul ne peut prédire quel sera l’impact global de ce nuage sur le trafic aérien mais il maintient la profession en état d’alerte. Alors que la controverse entre les professionnels et UFC-Que Choisir est à peine éteinte sur la question du cas de force majeure, les dispositifs imaginés pour parer l’imprévisible vont se voir mis à l’épreuve. Dans ce climat pollué, où une information chasse l’autre à coup de twitts, on aurait aussi envie de crier, dans le désordre, stop à l’explosion des dettes souveraines des pays de la zone euro qui paralyse leur population, à la surenchère des mots (séisme et tsunami recyclés à la sauce DSK, une comparaison qu’appréciera un peuple japonais qui n’intéresse plus personne) et du choc des photos, ou encore aux faux avis de pseudo-consommateurs sur Internet qui brouillent les cartes de la libre expression. Alors, qu’est ce qui attend demain le secteur du tourisme ? Dans l’immédiat, un recentrage de l’activité sur notre douce France, une valeur sûre en ces temps incertains. L’inconnu peut se loger au coin de la rue, mais pas pour autant faire les affaires des professionnels du voyage…