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L’Estonie se pose en alternative à l’Est

Le plus lointain mais le plus occidental des pays baltes propose une alternative aux week-ends en Europe centrale et de l’Est, grâce à un patrimoine qui n’a rien à envier aux grandes capitales.

Tallinn, la capitale de l’Estonie, est tellement proche en distance (85 km), comme culturellement, de la Finlande, qu’elle est surnommée Tallsinki (Tallinn + Helsinki). Il est vrai que ce nouveau membre de l’Union européenne (1,4 million d’habitants) est bien plus tourné vers la Scandinavie que vers le monde russe, qu’il a quitté il y a moins de quinze ans. Une rupture qui lui a permis de relancer son tourisme, qui pèse aujourd’hui 8,2 % de son PIB. 3,48 millions d’étrangers l’ont visité en 2003 (+4 % par rapport à 2002), dont plus de la moitié était des Finlandais venus en ferry, souvent pour la journée. L’entrée dans l’Union devrait avoir des conséquences rapides sur le tourisme, les autorités espérant une hausse du nombre de visiteurs de 15 % cette année.

Près de 70 % des visiteurs se contentent toutefois de visiter Tallinn. A 3 h 10 en vol direct de Paris, la capitale estonienne dispose d’atouts encore méconnus. Elle a su en particulier préserver un patrimoine médiéval attractif, concurrent potentiel des capitales d’Europe centrale, surtout des mois de mai à septembre et pour les fêtes de fin d’année. Inscrite au Patrimoine mondial de l’Unesco, l’ancienne ville hanséatique a gardé des traces d’occupations danoise, polonaise, suédoise, allemande et russe.

Certes, le tourisme reste largement dominé par les voisins finlandais, lettons et russes, mais leur nombre a stagné l’année dernière. Les clientèles qui augmentent le plus vite sont désormais les Allemands, les Norvégiens, les Anglais, les Hollandais ou les Italiens, qui arrivent en avion (+15 %) ou en croisière par la baltique (+48 %).

Les Français, un micromarché

Les Français sont encore un peu à la traîne, ne représentant que 0,6 % des entrées mais leur nombre est passé de 8 500 en 1996 à 20 300 en 2003 (+37 % sur 2002) : 5 000 d’entre eux sont arrivés en avion et 5 257 en croisière, les autres venant en bateau d’Helsinki, en train, voire par la route ou en bus. Sur ce micromarché, dont l’atout principal est la nouveauté, les tour-opérateurs commencent à prendre leurs marques. A côté de Nouvelles Frontières et de Fram (sur son site Internet) figurent les grands spécialistes de l’Europe de l’Est, comme Transtours (à partir de 339 E le vol + 2 nuits en petit déjeuner et guide), Scanditours (circuits combinés et croisières), Bennett, Norvista et CGTT. Sans oublier les plus petits voyagistes comme Amslav, Slav’ Tours, Nord Espaces ou Tourisme chez l’habitant.

La croissance passe par l’aérien

La croissance du tourisme occidental en Estonie est désormais liée au développement des liaisons aériennes et à l’augmentation des capacités hôtelières. La compagnie privée Estonian Air, dans l’orbite de SAS depuis peu, a ouvert de nouvelles routes directes en 2003 vers Berlin, Oslo, Amsterdam et Paris (en partage de codes avec Air France), puis Munich et Bruxelles en 2004.

Les autorités tentent également de séduire les transporteurs à bas coûts. Après que Ryanair eut préféré se poser à Riga, la capitale voisine de Lituanie, elles tentent de convaincre Easyjet. En attendant, l’hôtellerie monte en puissance avec des enseignes internationales (sauf Accor). 657 chambres (+11 %) ont ouvert à Tallinn en 2003 et 831 doivent l’être cette année, pour un total de 3 620 chambres au 31 mai dernier. La ville compte maintenant de très belles unités permettant des week-ends haut de gamme ou de charme, comme le Schlöschle, le Three Sisters ou, plus simple, le Barons, tout juste rénové.

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