L’aéroport de Toulouse traverse une zone de turbulences
Depuis janvier quatre compagnies ont annoncé leur départ de la plate-forme, soit plus de 740 000 passagers potentiellement perdus.
Alors que l’aéroport de Toulouse a été, avec celui de Nice, l’un des deux seuls grands aéroports de province à conclure l’année 2002 sur une hausse du trafic (5,38 millions de passagers transportés soit + 1,8% par rapport à 2001), les premiers mois de 2003 le confronte à des turbulences successives. Après la disparition en janvier de la compagnie bordelaise Air Jet qui assurerait deux fréquences quotidiennes vers Genève (11 000 passagers en 2002), puis en février d’Air Lib et ses 640 000 passagers transportés vers Orly et Nice (12% du trafic total de l’aéroport), Swiss et Buzz ont annoncé à leur tour la fermeture respective de leurs lignes Toulouse-Zurick, Toulouse-Mulhouse et Toulouse-Londres le 31 mars prochain. En trois mois se sont donc quatre compagnies régulières qui quittent la plate-forme, représentant au total 741 000 passagers, soit 14% du trafic global de l’aéroport en 2002.
En février les pertes de trafic sont déjà estimées à -2,6% par rapport à février 2002. L’arrivée d’une nouvelle compagnie pour remplacer Air Lib et surtout capable de déployer un réseau est donc très attendue. Easy Jet serait pressentie, avec une flotte suffisamment importante pour remplacer Air Lib sur Orly et ouvrir rapidement des lignes vers Londres. Pour relancer le trafic, Air France a déjà rajouté trois fréquences à sa Navette et ouvrira un vol direct vers la Corse, au prix d’appel de 124€ TTC l’aller-retour. SN Brussels Airlines renforcera elle aussi son escale toulousaine cet été.
