Hôtellerie-restauration : la CFDT va signer l’accord sur les salaires
La CFDT a annoncé sa décision de signer l’accord sur les salaires dans l’hôtellerie-restauration négocié avec le patronat, ce qui ouvre la voie à son entrée en vigueur.
La semaine dernière, lors de la deuxième séance de négociation salariale avec les syndicats, le patronat de l’hôtellerie-restauration a proposé une nouvelle grille des salaires assurant une rémunération minimum supérieure de 5% au Smic et « une augmentation moyenne de 16,33% » de l’ensemble de la grille actuelle des salaires.
La CFDT avait de son côté « proposé une augmentation des minima salariaux de 25% » et souhaitait une augmentation globale de la grille « plus conséquente », rappelle le syndicat dans un communiqué. Mais elle « mesure néanmoins l’effort du patronat qui a concédé une avancée inédite dans le secteur ».
Deuxième syndicat de la branche hôtellerie-restauration, avec 30,94% de représentativité, la CFDT peut valider à elle seule cet accord sur les salaires, les accords de branche étant rendus valides par la signature d’organisations syndicales pesant au moins 30% de représentativité. Mais à condition que des organisations rassemblant au moins 50% ne s’y opposent pas.
Aucun autre syndicat n’a annoncé son intention de signer l’accord
Dans son communiqué, la CFDT « rappelle ses revendications pour l’amélioration des conditions de travail des salariés du secteur ». « Les organisations patronales ont fini par prendre l’engagement de déclencher des négociations sur (ce) sujet dès le 22 février », ajoute-elle. Très fragilisée par la pandémie, la branche hôtellerie-restauration est également confrontée à de fortes difficultés de recrutement.
La CFDT réclame notamment la « fin du système dérogatoire des majorations des heures supplémentaires », la « majoration du travail de nuit, du week-end et des jours fériés » ou encore « l’encadrement et l’indemnisation des coupures ». Côté patronat, le président du GNI (indépendants de l’hôtellerie restauration), Didier Chenet, a indiqué qu’en dehors de la CFDT, « aucun autre syndicat » n’avait annoncé « pour l’heure » son intention de signer l’accord sur les salaires. Ils ont jusqu’au 17 janvier pour le faire.
« Des efforts considérables »
« Si d’autres syndicats ne s’y opposent pas, cela peut passer », a-t-il affirmé. « FO a dit qu’elle ne signerait pas, mais ne s’opposerait pas, et la CGT semble sur la même ligne », a-t-il précisé. « C’est une grille mûrement réfléchie et travaillée, nous avons réalisé des efforts considérables particulièrement dans la situation que nous connaissons », souligne Didier Chenet.
Il y a quelques jours, la CGT avait jugé la hausse « bien loin du compte », alors que « l’attractivité des métiers de ce secteur exige un investissement important ». Rendez-vous le 17 janvier.
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