Hôtellerie française : l’économique et le luxe ont souffert en avril

Résultats mitigés pour l’hôtellerie française en avril.

Alors que le taux d'occupation a chuté dans toutes les catégories, la progression des prix moyens est parvenue à juguler le recul de l'activité dans les établissements 2, 3 et 4 étoiles, mais pas pour les hôtels de grand luxe et pour les plus économiques, selon le baromètre mensuel du cabinet InExtenso/Deloitte publié vendredi.

Le RevPAR (principal indicateur du secteur, qui combine taux d'occupation et prix moyen payé par chambre louée), est en hausse pour les catégories 2 étoiles (+3,0%), 3 étoiles (+3,7%) et 4 étoiles (+2,8%), mais en baisse pour les 5 étoiles (-2,9%) et le 1 étoile (-1,1%).

"La conjoncture économique difficile continue de peser sur l'activité et le mois de mai pourrait à cet égard s'avérer encore plus difficile avec un nombre de ponts importants qui aura sans nul doute pénalisé les déplacements d'affaires. Reste à savoir si la clientèle loisirs aura pris le relais, et là, rien n'est moins sûr", indique le cabinet InExtenso/Deloitte.

En termes de taux d'occupation, les plus gros reculs en avril sont observés dans les catégories grand luxe (-4,1%) et super-économique (-3,0%), pour un repli de seulement 0,5% dans la catégorie économique (2 étoiles), de 0,2% dans le milieu de gamme (3 étoiles) et de 1,7% dans le haut de gamme. Les recettes progressent en revanche partout. La hausse la plus forte concerne les 4 étoiles (+4,6%), la moins forte les 5 étoiles (+1,2%).

Paris s'en sort mieux que la province

A Paris, les résultats sont globalement en progression, surtout pour l'hôtellerie milieu de gamme, et en Ile-de-France l'hôtellerie haut de gamme du nord de la région profite d'une belle embellie grâce à la tenue d'un gros salon fin avril (Intermat) qui a drainé plus de 200.000 visiteurs.

Sur la Côte d'Azur, les performances sont contrastées. Cannes accuse un net recul de fréquentation, tandis que Monaco affiche au contraire une progression, grâce à la Coupe Davis et au Poker Tour organisé sur sa zone.

En province, les performances sont en nette baisse. Le taux d'occupation chute dans toutes les catégories, et le RevPAR recule notamment de 12% dans l'hôtellerie de grand luxe. Les grandes agglomérations ont souffert, en particulier Nantes, Rennes, Montpellier et Toulouse.

Sur le cumul des quatre premiers mois de l'année, seul le RevPAR du super économique (1 étoile) est en baisse, de 1,1%. Il progresse de 3,7% dans le grand luxe, contre +2,7% dans le haut de gamme, +1,1% dans le milieu de gamme et l'économique.