Hongkong, une ville frénétique et fervente

Je connaissais déjà la Malaisie et la Thaïlande, mais c’était mon premier voyage à Hongkong. J’avais de la ville une image sympa et c’est Asia, Cathay Pacific et l’office de tourisme qui m’ont permis de la valider sur place.

Arrivés au petit matin, nous sommes immédiatement partis à la découverte de la ville, la tête un peu dans les nuages après une nuit de vol ! Les nuages justement, nous avons pu nous en approcher en grimpant sur Victoria Peak. Un funiculaire en bois conduit au sommet de ce mont. Le ciel était couvert, mais nous avons néanmoins pu admirer la vue sur la baie et ses gratte-ciel. Très touristique mais indispensable ! La première journée était consacrée à la découverte des quartiers typiques, perdus dans une forêt de buildings. L’occasion de plonger dans la vie frénétique des habitants. Il y eut d’abord Graham Street, envahie par un marché regorgeant de fruits et légumes, puis Hollywood Road et ses antiquaires, le quartier de Soho et Lan Kwai Fong, avec ses bars qui n’attendent que la nuit pour vibrer. Même si on y trouve plus de touristes et d’expatriés que de Chinois ! Enfin, notre balade nous a conduits au temple de Man Mo. La ferveur y est incroyable, mais l’ambiance devient vite insupportable à cause des odeurs d’encens.

Nous étions logés au Kowloon Shangri La, dans le quartier commerçant de Kowloon, de l’autre côté de la baie. Une bonne adresse, mais qui manque un peu de cachet. Il faut demander une chambre avec vue sur la baie. C’est plus cher, mais le spectacle est incroyable, surtout le son et lumière qui embrase les gratte-ciel chaque soir. J’ai préféré l’Intercontinental, sublime avec son lobby blanc et ses gigantesques baies vitrées. Autre valeur sûre : le Four Seasons, à conseiller aux clients qui aiment les lignes épurées. L’hôtel nous a accueillis pour un dîner avec, au menu, la fameuse soupe au nid d’hirondelle, que j’ai eu du mal à avaler ! Plus abordable, le Harbour Plaza a l’avantage de disposer d’une piscine sur le toit.

Lézards séchés au marché

Le lendemain, c’est un Hongkong différent qui s’est offert à nous. Tout a commencé par une balade en bateau dans Aberdeen. De nombreux habitants vivent sur des bateaux dans ce quartier pittoresque, qui a accueilli le tournage des Tribulations d’un Chinois en Chine. Plus loin, Repulse Bay et sa belle plage rappellent que Hongkong est bien plus qu’une destination urbaine pour amateurs de shopping. Petit détail : des filets anti-requins protègent les baigneurs ! Enfin, Stanley Market vaut le coup d’oeil pour son musée maritime et ses restaurants en bord de mer. En revanche, son très touristique marché est sans intérêt. Mieux vaut conseiller des marchés plus traditionnels, comme celui aux fleurs, avec ses orchidées à profusion.

Cette plongée dans l’autre face de Hongkong s’est encore amplifiée le dernier jour, avec l’île de Lantau, à une heure de route du centre. Sur le chemin, le village de pêcheurs de Tai O est saisissant, avec ses maisons sur pilotis, ses commerces proposant des lézards séchés, utilisés en médecine. Rien à voir avec la ferveur autour du bouddha du monastère de Po Lin, une statue de bronze de 25 mètres, à peine visible ce jour-là tant la brume était dense. J’ai toutefois préféré des temples plus authentiques, celui de Wong Tai Sin ou le très zen monastère de Chilin, bâti en bois de cèdre et orné de bonsaïs. Bref, Hongkong est une destination surprenante qui mérite que l’on s’y arrête plus qu’un jour ou deux…

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