Formalités de voyage : ce qui change en 2025
De nouvelles règles concernant les conditions d’entrée en Tunisie, au Royaume-Uni ou encore en Israël sont mises en place en 2025.
Chaque année comporte son lot d’évolutions dans les formalités administratives. Véritable casse-tête pour certains voyageurs, elles peuvent gâcher un séjour qui aurait été mal préparé. 2025 n’échappe pas à la règle avec plusieurs ajustements dans certaines destinations majeures.
Tunisie
En Tunisie, une destination qui opère un retour fracassant sur le marché français, c’est un flou administratif vieux de plusieurs années qui a enfin été levé. En effet, depuis le 1er janvier 2025, les ressortissants français sont tenus de présenter un passeport valide plus de trois mois après l’entrée sur le territoire tunisien.
Jusqu’ici, la présentation d’une carte nationale d’identité valide, accompagnée du carnet de voyage délivré par une agence de voyages, était tolérée pour les voyages en groupe seulement. Cette tolérance n’est plus appliquée et la situation est désormais claire pour tous. Et elle n’entraîne pas de frais supplémentaires pour la majorité des voyages, puisque le visa n’est pas nécessaire pour un séjour d’une durée inférieure ou égale à trois mois.
Royaume-Uni
A compter du 1er avril, les voyageurs français – et de 83 autres nationalités – devront s’acquitter de l’Electronic Travel Autorisation (ETA) pour entrer au Royaume-Uni. Facturé 10 livres sterling et valable deux ans ou jusqu’à la date d’expiration du passeport titulaire, il permettra plusieurs voyages d’une durée maximum de six mois en territoire britannique. Il pourra être demandé dès le 5 mars 2025 sur l’application dédiée UK ETA, disponible sur Google Play Store et l’App Store, ou sur le site du gouvernement britannique.
Cette nouvelle formalité obligatoire concerne tous les voyageurs (bébé compris) sauf les groupes scolaires de mineurs français, pour le plus grand plaisir des spécialistes du secteur. Elle rajoute une contrainte à la visite du Royaume-Uni, alors que le tourisme tourne au ralenti depuis la crise sanitaire, le Brexit et la période inflationniste que traverse l’économie mondiale. En 2023, 38 millions de personnes ont visité l’Angleterre, le Pays de Galles et l’Écosse, contre 40,9 millions en 2019.
A noter que l’ETA est en passe d’augmenter de 60%, comme L’Echo touristique l’a récemment annoncé.
Thaïlande
D’ici au mois de juin 2025, la Thaïlande imposera l’obtention d’une autorisation de voyage électronique (AVE) à tous les voyageurs étrangers exemptés de visas. Les contours du dispositif, d’abord mis en place auprès des marchés voisins de la Thaïlande, doit encore être précisés avant son déploiement ouverture à grande échelle, dans quelques mois. Le pays compte sur ce levier pour développer massivement le tourisme internationale.
En attendant, pour entrer sur le territoire thaïlandais, les ressortissants français doivent présenter un passeport valide au moins six mois à compter de la date d’arrivée. Ce passeport ne doit être ni déchiré, abîmé, et ne comporter aucune anomalie particulière, sous peine de se voir refuser l’entrée sur le territoire thaïlandais « sans intervention possible de l’ambassade », insiste le Quai d’Orsay. Comme les citoyens de 92 autres pays, les Français sont exemptés de visas pour tout séjour touristique de 60 nuits maximum en Thaïlande.
Israël
Israël embrasse également la tendance des autorisations de voyage électronique. Depuis le 1er janvier 2025, les voyageurs exemptés de visa, c’est-à-dire les Français et Européens dans le cadre de séjours touristiques, d’affaires, d’études ou de famille de moins de 3 mois, doivent obligatoirement disposer d’un ETA-IL valide pour entrer sur le territoire israélien. Pour l’obtenir, la procédure est la même que dans de nombreuses destinations.
A savoir : le remplissage d’un formulaire en ligne, et le paiement de frais équivalent environ à 7 euros. La demande doit être effectuée au maximum 72 heures avant le départ. Une fois validé par les autorités israéliennes, l’ETA-IL est valable pendant deux ans (ou jusqu’à expiration du passeport) et permet, dans cette intervalle, de réaliser plusieurs voyages en Israël d’une durée maximum de 90 jours chacun. Il ne sera délivré qu’aux voyageurs détenteurs d’un passeport valide minimum trois mois après la date d’arrivée.
Corée du Sud
Bien que le dispositif d’autorisation de voyage électronique soit déjà effectif, la Corée du Sud a décidé d’exempter les Français de cette formalité jusqu’en 2026. Mise en place au printemps 2023 dans le cadre du programme « Visit Korea Year 2023-2024 », la mesure est destinée à stimuler l’industrie du tourisme, qui se porte à merveille depuis la réouverture des frontières en Asie.
Pour accéder au territoire sud-coréen, il suffit donc de présenter un passeport en cours de validité pour la durée du séjour. Par contre, les autorités locales sont très exigeantes concernant l’état du passeport qui ne doit être ni déchiré, ni abîmé, ni présenté d’anomalies diverses. Par ailleurs, pour gagner du temps à l’arrivée, la Corée du Sud rappelle que l’autorisation K-ETA peut toujours être obtenue de manière facultative, pour éviter de remplir une carte à l’aéroport.
Cambodge
Depuis le 1er janvier 2025, les autorités du Cambodge ont baissé le prix du visa électronique. Jusqu’à présent fixé à 36 dollars, le nouveau prix est de 30 dollars. Soit l’équivalent de 29 euros. Cette mesure vise à attirer davantage de touristes internationaux. Outre l’obtention de ce visa électronique, il est nécessaire de présenter un passeport valide plus de six mois après la date de retour avec trois pages vierges, dont deux face à face, pour entrer au Cambodge.
A noter : en plus de ce visa électronique, il est nécessaire de signaler son arrivée au Cambodge via l’application Cambodia e-arrival. La saisie implique de renseigner des informations individuelles sur le voyageur, enfant compris (numéro de passeport, motif du séjour, lieu d’hébergement, etc…).
Elle permet également d’établir la déclaration de passage en douane et de compléter un bref questionnaire de santé. Cette déclaration, qui ne fait pas office de visa, est obligatoire pour avoir l’autorisation d’entrer au Cambodge. Pour les personnes qui ne disposent pas d’un smartphone, des tablettes sont mises à disposition dans les aéroports du pays.
Ouzbékistan
L’Ouzbékistan a légèrement renforcé sa politique concernant les formalités d’entrée pour les ressortissants français (parmi d’autres). Pour entrer en territoire ouzbèque, il faudra désormais présenter un passeport valide au moins 6 mois après la date de retour prévue, contre 3 auparavant. En revanche, les visas touristiques ne sont plus obligatoires pour tout séjour ne dépassant pas 30 nuits.
Namibie
A compter du 1er avril 2025, pour entrer sur le territoire namibien, les touristes français devront être titulaires d’un visa de court séjour, obtenu en ligne ou à l’arrivée, en contrepartie de droits fixés pour l’heure à 1600 dollars namibiens (soit environ 82 euros), droits qui feront par la suite l’objet d’une révision annuelle. Le visa peut être obtenu en ligne en cliquant ici.