Finnair s’organise pour quitter les GDS d’ici 2025, selon Javier Roig
Dès maintenant, Finnair incite les agences de voyages à se connecter en direct. Objectif : devenir l’une des premières compagnies aériennes à se passer de l’historique technologie GDS Edifact.
« D’ici 2025, Finnair pense être complètement parti des GDS et du langage Edifact », annonce Javier Roig, le directeur France et Europe du Sud de Finnair. Une ambition forte de la part de la compagnie finlandaise, pour qui « les NDC existent depuis un bon moment » déjà.
Dès le 1er juillet 2022, le transporteur va commencer à inciter les agences de voyages françaises à se connecter en direct. « Nous allons offrir un contenu plus complet en NDC que sur les GDS », assure le dirigeant. Concrètement, plus de tarifs seront disponibles en direct. Les prix de Finnair sont divisés en trois familles : Light, Classic et Flex. A compter du mois de juillet, les GDS n’auront plus en machine le tarif Light.
Une surcharge de 24 euros
Par ailleurs, tous ceux qui n’utilisent pas NDC devront s’acquitter d’une taxe de 24 euros pour un billet aller-retour. « Il faudra payer 12 euros par « fare component », précise Javier Roig. « La connexion directe, c’est le seul chemin afin de rester compétitif, pour garantir une expérience Finnair totale. »
A date, aucun GDS n’est branché en NDC avec Finnair. « Ce n’est pas une volonté de Finnair. Les NDC proposés par les GDS ne sont pas prêts à proposer toutes nos expériences. Pour le moment, Finnair propose soit des connexions directes, soit son application. Beaucoup de réseaux qui s’intéressent aux produits de Finnair sont déjà connectés en direct. Ça prend entre trois et six mois d’établir une connexion directe. Ce qui demande du temps et du travail de la part des deux équipes. Mais il faut qu’on change l’approche avec les GDS. »
Recours aux agrégateurs
« Désormais, Finnair prend le relais, ajoute Javier Roig. On établit un contrat pendant une longue période. On va tout faire pour que la majorité des ventes passent par notre canal. On a oublié l’époque des billets rouges, où l’on finissait avec les mains pleines d’encre, et on est passé au billet électronique. Je pense que l’industrie est capable de changer à nouveau et d’aller vers les NDC. »
« Mon objectif depuis quelques mois, c’est de parler à tous les acteurs – Manor, Tourcom… – et les OTA pour leur présenter notre produit. Il y a des réseaux internationaux déjà connectés mais pas des français. Ils réfléchissent plus à des agrégateurs. » Finnair travaille justement avec des agrégateurs comme Travelfusion, AirGateway, TravelSky.
Le langage de l’API de Finnair est Altea et pour l’instant, les retours clients sont très bons, affirme le directeur. « Notre NDC Scale est très avancé par rapport aux autres. Ce n’est pas parfait mais si personne ne se connecte, on ne l’améliorera jamais. »
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