Eurostar a sauvé son année 2003
La baisse des temps de parcours entre les 3 capitales et l’amélioration de la ponctualité ont séduit les voyageurs affaires comme les passagers loisirs.
L’ouverture de la ligne à grande vitesse en Grande-Bretagne le 28 septembre dernier a permis à Eurostar de sauver ses résultats 2003, marqués par une baisse de 4% du trafic, à 6,3 millions de voyageurs, et de 8% de ses ventes, à 533,7M€. Après un début d’année difficile due à la guerre en Irak et à la mauvaise conjoncture économique en Europe, Eurostar a en effet enregistré le meilleur quatrième trimestre de son histoire. Les ventes ont augmenté de 11% et le nombre de passagers transportés de 15%, comparé au dernier trimestre 2002. Internet a généré 13% des ventes, essentiellement sur des tarifs loisirs week-end et des promotions précise Franck Dubourdieu, le directeur des ventes pour l’Europe continentale.
Avec un taux de ponctualité grimpé à 87% (contre 75% précédemment) et un temps de parcours ramené à 2h35 entre Paris-Londres, le transporteur a surtout réussi à séduire de nouveaux voyageurs Affaires. Sa part de marché sur ce segment est passée de 48% en août dernier à 55% aujourd’hui. Au global, avec le trafic loisir, Guillaume Pépy, président d’Eurostar Groupe, s’est fixé un objectif de 80% d’ici trois ans, contre 66% aujourd’hui et 58% il y a un an. A cette date, Eurostar qui a perdu entre 130 et 140 M€ pour l’exercice 2003 devrait atteindre l’équilibre selon lui.
Pour augmenter ces résultats en 2004, Guillaume Pépy mise sur le lancement le 20 janvier prochain de nouveaux tarifs loisirs (à partir de 70€ A/R en semaine) et affaires (à 299€ A/R en seconde), l’introduction à partir de juin 2004 de nouvelles rames, la mise en place du Wi-Fi fin 2004, la multiplication des campagnes de promotion avec Visit Britain, etc.
Guillaume Pépy a par ailleurs annoncé que le projet Jupiter qui vise à la transformation juridique d’Eurostar en société intégrée trouvera son achèvement au second semestre. Eurostar International dont le capital sera réparti entre la SNCF (55%) et London & Continental Railways (45%) exploitera pour le compte des trois réseaux (avec la SNCB) la ligne entre Londre, Bruxelles et Paris.
