États-Unis : vers la fin du bras de fer entre Disney et la Floride ?
Disney est parvenu à un accord avec l’Etat de Floride dans le cadre d’un bras de fer initié par le gouverneur Ron DeSantis après des critiques de l’entreprise sur ses positions anti-LGBT+.
Est-ce la fin du conflit ouvert entre l’Etat de Floride et The Walt Disney Company ? La firme américaine, très engagée sur les questions d’inclusivité, a trouvé un accord avec l’Etat de Floride concernant l’exploitation de Disney World. Le républicain conservateur et Disney, employeur majeur de la région, sont engagés dans une bataille judiciaire depuis 2022, date à laquelle le groupe a été sanctionné par le gouverneur.
« Nous avons hâte de travailler avec Disney, avec cet accord qui, je pense, est complet et important », déclare Charbel Barakat, vice-président du conseil d’administration nommé par Ron DeSantis, après avoir annoncé la nouvelle lors d’une réunion. « Nous sommes heureux de mettre fin à tous les litiges en cours devant les tribunaux de l’Etat de Floride », indique Jeff Vahle, président de Walt Disney World dans un communiqué.
Un statut spécial pour Disney en Floride
L’accord « sert les intérêts de toutes les parties en permettant la poursuite d’investissements importants et la création de milliers d’emplois directs et indirects » dans l’Etat, selon lui. Disney s’était attiré les foudres du gouverneur républicain en dénonçant un projet de loi qui restreignait l’enseignement des sujets en lien avec l’orientation sexuelle dans les écoles primaires de Floride. Ron DeSantis avait en réaction supprimé le statut spécial de Disney dans son Etat, mettant fin aux avantages dont Disney World bénéficiait depuis les années 1960.
Ce statut spécial conférait à Disney de nombreux avantages : facilités administratives, autogestion du site, emprunts avantageux, notamment. Cet accord met fin aux poursuites à l’échelle de l’Etat engagées entre Disney et le conseil nommé par Ron DeSantis. Mais les deux parties doivent encore mener une bataille judiciaire devant un tribunal fédéral. Disney a récemment fait appel d’une décision de justice rejetant sa plainte contre le républicain. L’entreprise accusait le gouverneur conservateur de mener une campagne de « vengeance ciblée » à son encontre.
Des investissements colossaux dans les dix prochaines années
L’entreprise a demandé à la justice de mettre en suspens cette affaire, le temps de nouvelles négociations, après l’annonce de l’accord de mercredi. Figure de la droite dure américaine, Ron DeSantis, qui s’est retiré en janvier des primaires républicaines pour la présidentielle, s’est fait
connaître en multipliant les mesures choc ultra-conservatrices sur l’éducation, l’immigration ou les questions LGBT+.
Cette annonce intervient alors que Disney a dévoilé son intention d’investir plus de 60 milliards de dollars dans ses activités « parcs à thèmes » et « croisières » d’ici 10 ans. Actuellement, Disney exploite douze parcs à thèmes dans le monde, dont deux à Disneyland Paris. La flotte de la Disney Cruise Line, de son côté, compte cinq navires.
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