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Floride : Disney se fâche avec le gouverneur et perd son statut favorable pour Disneyworld

Le parlement de la Floride a adopté un projet de loi supprimant un statut favorable dont bénéficie Walt Disney World, suite à la prise de position de Disney concernant certains thèmes progressistes.

The Walt Disney Company a entamé un bras de fer involontaire avec Ron DeSantis, le gouverneur républicain de Floride, après la prise de position de son PDG, Bob Chapek, contre un projet de loi promulgué par le très conservateur politicien. Ron DeSantis ne digère pas que le dirigeant de Disney se soit prononcé publiquement contre une loi dont il est à l’origine, interdisant d’aborder des sujets en lien avec l’orientation sexuelle ou l’identité de genre à l’école primaire.   

Pour Disney, chantre de l’inclusivité, le sujet est épineux. En effet, la firme, qui a l’habitude de participer aux financements des campagnes des élus républicains et démocrates en Floride, s’est trouvée coincée entre l’affirmation des valeurs qu’elle revendique et la préservation de ses intérêts économiques en Floride. La fuite d’une note interne en mars a prouvé que Bob Chapek marchait sur des œufs et hésitait à prendre position publiquement, mais a surtout suscité la mobilisation d’employés du groupe, qui ont manifesté contre « l’apathie » de Disney, alors que circulaient sur les réseaux des appels au boycott.

Autonomie dans la gestion locale, avantages sur la règlementation… 

La sortie de Bob Chapek, destinée à calmer la colère populaire, a cependant irrité les élus floridiens, qui ont donc voté un texte visant le statut spécial octroyé à Disney à l’époque de la construction du site de loisirs Walt Disney World Resort dans les années 1960. Il offre notamment au géant du divertissement une large autonomie de gestion locale et l’exempte de la plupart des règlementations de l’Etat très touristique du sud-est des Etats-Unis.

« Disney ne dit pas un mot sur la dictature en Chine car cela lui coûterait des milliards de dollars. Mais il n’a aucun problème à utiliser son pouvoir d’entreprise pour mentir à propos de lois adoptées de façon démocratique par les législateurs en Floride », accuse le sénateur Marco Rubio, un ténor républicain. Quant à Randy Fine, un élu républicain en pointe de l’initiative parlementaire visant à limiter le statut d’exemption de Walt Disney World, il a rappelé que Disney n’était qu’un « invité » en Floride. Ambiance.

Le texte devait désormais être promulgué par Ron DeSantis, dont les relations avec Disney n’ont pas toujours été si mauvaises. Mais cet épisode, malgré le poids économique de Walt Disney World en Floride (75 000 emplois directs), a définitivement rompu les liens entre le politicien et la société, qui a stoppé ses financements électoraux.

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