Ebola en France : c’est pour le 24 octobre ?
La France est, selon une étude américaine, le pays d’Europe le plus exposé au virus Ebola, avec une probabilité d’être touchée d’ici la fin octobre. Une crise de plus à gérer pour le tourisme.
Avec une aide-soignante espagnole touchée par le virus à Madrid, la menace d’une épidémie plane sur l’Europe. La France est le pays le plus exposé selon une étude des chercheurs américains de la Northeastern University de Boston.
La date du 24 octobre reste aléatoire
Selon eux, l'épidémie d'Ebola aurait de fortes chances de toucher la France d’ici à la fin du mois même si, précisent-ils, il ne s'agit que de probabilités.
Pour les déterminer, ces scientifiques ont croisé la vitesse à laquelle se propage le virus et les statistiques du trafic aérien.
La France serait le pays occidental ayant le plus de chances d'être touché dans la mesure où les pays d'Afrique de l'Ouest où sévit le virus Ebola sont francophones, et comptent de nombreuses liaisons aériennes avec l'Hexagone.
Le risque que notre pays soit touché d'ici au 24 octobre serait cependant seulement d'environ 20%, d'après cette étude, et non pas 75%, comme cela a circulé dans un premier temps après la publication d’une dépêche de l’agence Reuters. Ce chiffre ne se vérifierait en effet que dans le cas d'un transport aérien maximal et ne prend pas en compte la restriction des dessertes vers les zones infectées.
La ministre de la Santé, Marisol Touraine, a souligné ce matin à propos du virus Ebola que "le risque zéro n'existe pas" mais assuré que "la France est prête à faire face à d'éventuels cas de malades" sur son territoire. La volontaire française de Médecins sans frontières, infectée au Liberia et rapatriée le 17 septembre a quitté le 4 octobre l'hôpital militaire Bégin de Saint-Mandé, guérie.
Les majors du secteur chutent en bourse
Si une crise sanitaire devait survenir, le tourisme serait forcément affecté. D’ores et déjà, l’annonce en Espagne d'un premier cas de contagion par le virus d'Ebola hors d'Afrique a agité les places boursières et les valeurs du secteur.
Le groupe technologique Amadeus, mais aussi les titres d’Air France-KLM, de Lufthansa, British Airways ou encore de TUI ont clôturé en baisse le 6 octobre. "Les investisseurs ont montré des signes de panique ", a commenté un analyste bouriser britannique à l’AFP.
"Certains vols pourraient être restreints ou détournés si le virus s'étend, touchant évidemment les bénéfices des compagnies. Certains personnes pourraient aussi renoncer à voyager à l'étranger de peur d'être contaminées et ainsi annuler des vacances ou des engagements", a-t-il ajouté.
