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Destinations : les tops et les flops de l’été 2015

C'est un été quasi à l'étale, à -0,5% en volume d'affaires, que s'apprêtent à boucler les voyagistes du Seto. Avec un trio gagnant de destinations qui sont, sans surprise, la Grèce, l'Espagne et l'Italie quand la Tunisie touche le fond.

Le Syndicat des entreprises du tour-operating (Seto) a présenté le 29 septembre, en marge de l'IFTM Top Resa, les premiers résultats intermédiaires de la saison estivale 2015 (1er mai-31 août) marqués par trois tendances : une évolution négative qui perdure pour l’ensemble des destinations de la région Afrique du Nord et Moyen-Orient, une hausse de trafic importante pour la plupart des grandes destinations de l’Europe du sud et une évolution des taux de change impactant des destinations long-courriers facturant en dollar.

Moins de clients mais un forfait moyen plus élévé

Au cours de la période, les TO membres du Seto ont enregistré un volume d’affaires (pour l’activité voyages à forfait) de 1 823M€, quasi-stable (-0,5%) par rapport à la même période de l’exercice précédant. Ce résultat est dû à une augmentation de la recette unitaire moyenne qui a contribué à compenser une baisse de trafic.

Les voyagistes ont ainsi fait voyager 1 891 821 clients en voyages à forfait, soit un recul de 2,5% par rapport à la même période de 2014 (à périmètre comparable).

La recette unitaire moyenne s’est en revanche redressée (+2%) pour s’établir à 964€. Dans le détail, la France a réalisé un volume d’affaires de 190M€, en hausse de 2,3%, avec un nombre de clients en augmentation de +3,9% (360 575) et une recette unitaire moyenne de 526 €, en baisse de 1,6%.

Les destinations moyen-courriers ont enregistré un volume d’affaires de 1 162M€, en recul de 1,5%, résultat d’une diminution du trafic de 4,2% (1 320 033 clients) et d’une hausse de la recette unitaire de 2,9% (880€). De leur côté, les destinations long-courriers ont réalisé un volume d’affaires de 471M€, en légère progression (+0,8%), due à une hausse de la recette unitaire de 2,4% (2 231€) et d’une baisse du trafic de 1,5% (211 213 clients).

La Grèce explose les compteurs

 

En moyen-courrier, les plus belles performances sont revenues à la Grèce aussi bien continentale qu'insulaire. De même, l'Espagne, et en particulier les Canaries dont le succès ne se dément décidément pas été comme hiver, est restée sans surprise aux avants-postes.

Avec des chiffres moindres mais des progressions à deux chiffres, l'Italie a continué de séduire. Si l'effondrement de la Tunisie, reléguée à la 9ème place du top 10, ne surprend guère après les attentas de Sousse en juin, on constate qu'elle entraîne dans son sillage les deux autres destinations musulmanes du classement, la Turquie et le Maroc reculant respectivement de 36% et 30%.

Confirmant sa position de challenger à surveiller, le Portugal engrange la plus forte croissance de l'été à fin août, devançant même les Canaries. On notera aussi les belles progressions de la Sardaigne et, plus au nord, de l'Islande.

Cuba, si!

En long-courrier, la République dominicaine a confirmé son dynamisme comparé aux Antilles françaises et même à l'île Maurice, pourtant chouchou des voyagistes l'hiver prochain.

Les Etats-Unis, pénalisés par la hausse du dollar, réalisent une performance moyenne quand le Canada s'en sort beaucoup mieux. La Thaïlande n'a pas subi l'impact des crises politiques ni de l'attentat de Bangkok mi-août. En revanche, l'Indonésie a clairement souffert de son statut de destination musulmane.

C'est Cuba qui rafle la mise de la plus belle croissance annonçant un hiver qui devrait battre des records. De même, le Japon confirme son retour en grâce sur le marché français. Dans l'Océan indien, les Seychelles rient quand les Maldives pleurent. Une configuration qu'on devrait retrouver cet hiver.

750 000 clients perdus

Le Seto a profité de ce bilan intermédiaire pour dresser un comparatif  entre l'exercice 2004-2005 et l'exercice 2013-2014 sur la zone dite MENA (Middle East-North Africa). En 10 ans, le constat est sans appel. Les TO ont perdu 750 000 clients du fait de la désafection pour la Tunisie, le Maroc ou encore l'Egypte. 

 

 

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