Des balades fluviales et durables

C’est quoi l’idée ?

Depuis 30 ans, les Français se réapproprient leurs rivières, notamment grâce aux balades proposées aux touristes sur de petits bateaux qui n’abîment pas les berges et permettent de découvrir la faune, la flore et l’histoire des territoires traversés. On trouve ainsi des offres sur la Marne, la Seine, le Canal du Midi, la Garonne, le Tarn… Mais seules quelques associations, comme Au Fil de l’Eau, ont mis en place des offres qui s’intègrent dans une démarche durable. Le tourisme fluvial peut en effet devenir un facteur de protection de l’environnement.

Qui le fait ?

L’association Au Fil de l’Eau propose des offres de navigation douce avec pour objectif de mettre en valeur les territoires et de préserver l’environnement tout en participant à l’insertion professionnelle de personnes en difficultés. On trouve également des entreprises qui louent des bateaux électriques sans permis, comme Les Bateaux Rouges sur la Charente ou Marin d’eau douce, créée il y a quelques semaines, sur le bassin de la Villette, le canal Saint-Martin et le canal de l’Ourcq.

Un projet qui prend vie

« Il y a 30 ans, nous étions déjà engagés dans l’éducation populaire. On a aussi constaté que les ports bretons étaient saccagés par les aménagements portuaires et que les rivières n’étaient pas utilisées », explique Jean-Louis Achart, président de l’association Au Fil de l’Eau. D’où l’idée de construire des petits bateaux à voile latine pour proposer, principalement aux jeunes, des voyages fluviaux en itinérance. Avec l’arrivée de nouvelles contraintes réglementaires, l’activité de l’association se transforme avec la mise en service de petits catamarans.

Ces « Catalantes », avec un faible tirant d’eau, permettent à l’association de proposer des balades sur la Boucle de Saint-Maur, un des derniers segments naturels de la Marne. Avec une coque profilée, ils n’ont pas d’impact sur les berges et certains sont équipés de moteurs électriques. À 7 km de Paris, « en pleine campagne », les Catalantes permettent de découvrir l’histoire du territoire et l’aspect écologique du fleuve à moins de 6 km/h. « C’est un projet global qui prend en compte les dimensions sociales, environnementales et économiques. On a 45 salariés, dont 24 en insertion, qui participent à l’entretien et au nettoyage des berges et qui, ensuite, guident les touristes. Cela donne un sens à leur action », précise Jean-Louis Achart. L’association propose également des balades sur l’ensemble des rivières thématiques et souhaiterai développer des produits thématiques, particulièrement pour les groupes. Mais elle manque pour l’instant de relais, surtout pour communiquer.