Delta sort de ses frontières
La compagnie américaine négocie avec ses pilotes des concessions salariales et se développe à l’international.
Placée sous le chapitre 11 (l’équivalent de notre redressement judiciaire) depuis mi-septembre, Delta Airlines compte en sortir au cours de l’été 2007. Le chapitre 11 est l’occasion de restructurer l’entreprise, a martelé Gerald Grinstein, PDG de la compagnie, lors d’un point de presse, à son siège d’Atlanta. C’est une opportunité pour renégocier nos contrats avec les pilotes et les fournisseurs, et de repositionner notre réseau.
La conclusion d’un accord avec les pilotes pour une baisse des salaires, d’ici le 15 avril, est un élément clé pour que Delta quitte sa zone de turbulences, alors que les menaces de débrayage sont réelles. La compagnie ne pourrait pas survivre à plus de deux jours de grève, prévient le PDG.
Le choix du transatlantique
En attendant, Delta peaufine son nouveau modèle économique. Face à la concurrence des low cost aux Etats-Unis, elle compte sur le trafic international pour sortir la tête de l’eau. Il pourrait représenter 35 % de ses revenus dès cet été, contre 22 % aujourd’hui. L’axe transatlantique, avec le lancement de 11 lignes (dont Nice-Atlanta le 9 mai), devient ainsi stratégique. Les vols entre l’Europe et les Etats-Unis ont généré un chiffre d’affaires de 2,3 milliards de dollars l’an dernier.
La restructuration passe aussi par la réorganisation de la flotte vieillissante, avec la sortie de 94 avions. Delta, partenaire d’Air France au sein de Skyteam, a perdu 3,8 milliards de dollars en 2005, contre 5,2 milliards en 2004. Son chiffre d’affaires a progressé de 6,3 % dans le même temps, à 16,2 milliards de dollars
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