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Croisières : Marseille fait la course en tête

Marseille vogue vers le million de passagers, et pourrait atteindre ce seuil dès 2011. Une manne qui rapporte plus de 70 ME à la ville et stimule son économie.

En quatorze ans, le nombre de croisiéristes y a été multiplié par trente-cinq, passant allégrement de 18 000 à 630 000 en 2009. C’est peu dire que la croisière a bouleversé l’économie, non seulement du port, mais de toute la ville de Marseille. Selon les dernières études publiées par la CCI Marseille Provence (CCIMP), les retombées économiques locales de la croisière seraient évaluées à 72,4 ME. Le plus gros de cette somme découle de l’effet de levier dans l’économie locale, avec 47,4 ME de dépenses émanant des fournisseurs intervenant dans la chaîne de réalisation des prestations pour les croisiéristes. Le solde provient des dépenses touristiques et de parking effectuées par ces derniers (15,8 ME), ainsi que des dépenses des agents maritimes et des agents réceptifs au titre de la croisière, pour un montant de 9,3 ME. Le secteur maritime, bien sûr, mais aussi le tourisme et le commerce bénéficient de cette manne, qui aurait permis la création, ou le maintien, de 430 emplois. De même, la croisière représente un formidable tremplin de notoriété pour la cité phocéenne. Lorsqu’on les interroge, sept passagers sur dix se disent prêts à revenir à Marseille. Le pari gagné aura été celui de la tête de ligne (175 000 passagers en 2009), qui a permis à Marseille de revendiquer la place de premier port de croisière en France. Trente compagnies mouillent dans le port phocéen et, en moyenne, 60 % de leurs passagers descendent du navire lors d’une escale. Selon plusieurs études croisées de la CCIMP, un passager en transit dépense en moyenne 50 E par jour dans la ville, contre 160 E pour un passager en tête de ligne.

FAVORISER LES TÊTES DE LIGNE

D’où l’intérêt de favoriser les têtes de ligne. La perte, en février dernier, de celle de Royal Caribbean Cruise, au profit du port voisin de la Seyne-sur-Mer, a d’ailleurs du mal à passer. Le Club de la Croisière Marseille Provence, créé en 1996 par la ville de Marseille, la CCIMP et le GPMM pour développer ce marché jusqu’alors embryonnaire et désormais guichet unique pour la croisière, prévoit 1 million de passagers en 2011, dont 500 000 en tête de ligne. Il bénéficiera pour réussir ce challenge de son terminal croisières (Marseille Provence Cruise Terminal – MPCT), dans lequel le Grand port maritime de Marseille-Fos aura investi près de 9 ME en deux ans. Le MPCT sera géré par Costa Croisières, MSC Croisières et Louis Cruises pour une durée de vingt-cinq ans, avec un minimum assuré de 450 escales l’an prochain. Le Club de la Croisière Marseille Provence se fixe désormais comme mission de peaufiner l’accueil des croisiéristes, et d’attirer plus de clientèle étrangère, en association avec l’aéroport Marseille Provence, qui a déjà mis en place un parking dédié aux croisiéristes. Une stratégie qui pourrait permettre d’augmenter de dix points la part des passagers effectuant des dépenses (de 20 à 30 %).

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