Costa Croisières se lance à Toulon et prône la « diversification de son offre »
Costa Croisières propose à ses passagers d’embarquer depuis le port de la Seyne-sur-Mer/Toulon depuis ce mercredi.
C’est une « étape significative », selon Luigi Stefanelli, vice-président des ventes Monde de Costa Croisières. A bord du Costa Pacifica, qui marque ce mercredi sa première escale à Toulon, lui et différents représentants s’enorgueillissent. Durant l’été 2025 – du 16 avril au 2 octobre, le port de Toulon-La Seyne-sur-Mer embarquera et débarquera les passagers de Costa. Et la compagnie sera de retour pour la saison 2026, elle s’y engage dès aujourd’hui.
C’est une belle opportunité pour la ville, qui avait déjà accueilli Costa Croisières en 2019, et qui n’officiait plus depuis en tant que port d’embarquement et de débarquement. Cette annonce offre des « perspectives à tous les acteurs du tourisme de notre territoire », souligne Magali Turbatte, vice-présidente de Provence Tourisme. Le territoire espère la création de 750 emplois directs, et de 1500 indirects. Toulon est en effet une « destination précieuse » pour Costa Croisières, qui espère, en inaugurant les escales dans cette rade, diversifier son offre.
Deux croisières au départ de Toulon
La compagnie met en avant les facilités logistiques qui devraient encourager les clients à se rendre à Toulon. Il leur est possible de se rendre à Toulon depuis Paris ou Lyon en TGV, mais également d’emprunter les navettes mises en place entre Toulon-La Seyne et Marseille et Nice. Costa Croisières espère ainsi attirer d’autant plus de passagers français, qui constituent le « second marché » de la compagnie en Méditerranée, selon Luigi Stefanelli. Si pour l’instant, il n’est pas question de se prononcer sur les ventes, le vice-président assure être « très content » des débuts de Costa au port de Toulon-La Seyne-sur-Mer.
En 2025, le Costa Pacifica marquera ainsi 25 escales à Toulon. Il proposera des départs hebdomadaires chaque dimanche. Deux des croisières proposées par la compagnie effectueront leur départ à Toulon : « 7 jours en Méditerranée occidentale », qui mettra le cap sur Valence, les îles Baléares et la Sardaigne, et « 15 jours en Méditerranée orientale », qui visera Palerme puis les îles grecques.
« Ouvrir le portfolio des destinations »
Au total, ce sont 3 700 passagers qui embarqueront sur chaque croisière du Costa Pacifica. Des passagers en moins pour le port de Marseille ? « Non », rassure Luigi Stefanelli. « Nous gardons les deux plus gros navires de notre flotte à Marseille ». L’objectif ici n’est pas de déplacer l’offre vers Toulon, quand bien même le port est arrangeant, puisque Costa est la seule compagnie sur le coup, mais bien d’ « ouvrir le portfolio des destinations et des ports d’embarquement », précise le vice-président.
L’idée est également d’offrir une alternative aux repeaters, qui constitue une majeure partie de la clientèle de Costa Croisières. « C’est l’une des raisons principales pour lesquelles nous avons choisi le port de Toulon-La Seyne-sur-Mer », assure Luigi Stefanelli. « Pour offrir à nos passagers quelque chose de nouveau. »
Costa cherche toujours « de nouveaux ports, de nouvelles destinations »
Surtout, « la Seyne-sur-Mer offre tout ce dont nous avons besoin », avoue Luigi Stefanelli. « Accessibilité, localisation, le bon vouloir des autorités. » Et le port permet également à Costa de ne pas changer ses itinéraires outre-mesure. De fait, les ports de la côte Atlantique ne sont pas encore dans le viseur de la compagnie, car « ils ne remplissent pas tous les critères », bien que Luigi Stefanelli concède être « toujours en train de chercher de nouveaux ports, de nouvelles destinations. »
Reste qu’il faut désormais vendre ce nouveau port d’embarquement. Pour ce faire, les agences de voyage sont « le premier canal de ventes » de Costa. Grâce à des webinaires, des formations et une croisière de cinq jours proposée aux agents, la compagnie espère faire de Toulon un port d’embarquement incontournable pour les clients français. Pour l’instant, le vice-président remarque-t-il des différences notables sur ce nouveau port ? Luigi Stefanelli reste prudent, et lâche dans un sourire : « Ça, je vous le dirai demain. »