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Coronavirus : l’image de la croisière écornée ?

Paquebot en quarantaine, navire indésirable et passagers confinés : l’épidémie de nouveau coronavirus pourrait nuire à l’image de la croisière, particulièrement en Asie. En France, l’impact est encore limité.

Le Diamond Princess, mis en quarantaine dans le port de Yokohama depuis plus de 11 jours ; le MS Westerdam, refusé par 5 ports avant d’accoster au Cambodge ; les grandes compagnies de croisières (MSC, Costa, Royal Caribbean, …) qui annulent leurs départs et leurs escales en Chine : les images et informations qui découlent de l’épidémie de nouveau coronavirus semblent dévastatrices pour l’industrie de la croisière, en pleine expansion en Asie (4,24 millions de passagers asiatiques en en 2018).

Pour autant, « il n’y a pas de sujet en Europe », selon Pierre Pélissier, président de Cruiseline (ex-QCNS Cruise), la holding qui coiffe de nombreuses marques de distribution de croisières en ligne (Croisières.fr, Webcroisières, croisières.net, …). « Pour l’instant, on ne constate pas vraiment d’impact, ni de ralentissement des ventes. C’est une crise qui reste cantonnée aux pays asiatiques », indique Pierre Pélissier. « Evidemment, nous n’allons pas conseiller à nos clients de partir en Asie en ce moment. Mais ce n’est pas une grosse destination de croisières pour le marché français ».

Des navires et des équipes préparés

En effet, rares sont les compagnies de croisières qui « mélangent » les passagers asiatiques, et notamment chinois, aux passagers européens. « Ce sont des marchés très concentrés et très regroupés. C’est ce qui explique que la France ne soit pas impactée. Toute la question est maintenant de savoir si l’épidémie va se propager à plus grande échelle, et combien de temps elle va durer », analyse Pierre Pélissier. Pour autant, les images peuvent impressionner ou effrayer certains clients, et notamment les primo-croisiéristes.

« Le meilleur moyen de rassurer un client, c’est de lui expliquer ce qu’est un navire de croisière », estime Erminio Eschena, le président de Clia France (Cruises Lines International Association France). « La sécurité sanitaire est au cœur même du fonctionnement structurel d’un paquebot. Les équipes sont formées, et le bateau est équipé pour enrayer la propagation de tout type d’épidémie. Et des mesures renforcées ont été prises dans ce cas précis », détaille Erminio Eschena.

Les agents doivent sensibiliser les primo-croisiéristes

Interdiction d’accès à bord pour toute personne ayant séjourné en Chine dans les 14 jours, contrôles permanents de l’état de santé des passagers à bord et en escale ou encore coordination avec les autorités locales et internationales : les compagnies de croisières semblent en effet armées pour maîtriser la situation. « Dans le Loisir, aucune structure ne peut apporter une telle sécurité. Ceux qui ont déjà participé à une croisière savent cela. C’est aux agents de voyages, nos partenaires, de porter ce message auprès des primo-croisiéristes, d’illustrer à quel point les compagnies disposent d’outils de préventions et de contrôle en matière sanitaire », estime Erminio Eschena.

L’heure n’est donc pas à la panique chez les spécialistes de la croisière en France, qui ne constatent pas d’enrayement notable de leurs activités. En 2018, 520 800 passagers français ont pris part à une croisière, soit une augmentation de 3,4% par rapport à l’année précédente.

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