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Concordia : un rapport pointe des erreurs des personnels de Costa

Problèmes de compréhension entre membres d’équipage, manque de réactivité de l’unité de crise… : un rapport d’experts italiens met en lumière une succession de défaillances au sein de la compagnie lors du naufrage,  même si la responsabilité principale incombe toujours au capitaine Schettino.

Plusieurs personnels de Costa Croisière ont commis des erreurs lors du naufrage du Concordia, le 13 janvier dernier. C’est en tous cas ce qu’affirme un rapport – dont plusieurs médias italiens se font l’écho ce jeudi – rédigé par des experts que la juge en charge de l’enquête a nommés.

Dans la nuit de la tragédie, Roberto Ferrarini, coordinateur de l'unité de crise de Costa, "ne paraît pas avoir pris la mesure réelle de l'état du navire" en dépit du fait qu'"il disposait des principales informations" sur la collision du Concordia avec un rocher tout près du Giglio, estiment par exemple les experts. Ceux-ci lui reprochent aussi de ne pas avoir contacté immédiatement la capitainerie du port quand il a appris à 21H58 de la bouche de Francesco Schettino que le Concordia avait heurté un rocher à 21H45.

En outre, Roberto Ferrarini, informé par le commandant Schettino du fait que trois compartiments du navire avaient été inondés, "aurait dû conseiller rapidement au capitaine l'abandon du navire car sa stabilité était compromise", selon le rapport, alors que l'ordre d'évacuation n'est intervenu qu'une demi-heure plus tard.

Autre défaillance pointée par le rapport : un problème de communication entre membres de l'équipage, en particulier entre le capitaine et le timonier indonésien, qui juste avant l'accident aurait viré vers la droite après avoir reçu l'ordre de virer vers la gauche.

Dans un communiqué, Costa, tout en déplorant la diffusion d'éléments qui doivent encore être "discutés et analysés", a souligné qu'"en cas d'accident, c'est le commandant qui a l'obligation d'avertir les autorités alors que l'armateur a l'obligation de se mettre à leur disposition".

Concernant d'éventuelles responsabilités de Roberto Ferrarini, "les enregistrements montrent que les informations données par le commandant ont été communiquées avec retard, étaient partielles et confuses", indique la compagnie. Par ailleurs, "l'affirmation que le personnel était mal préparé aux urgences est dénuée de tout fondement", se défend-elle.

Le commandant Schettino considéré comme le principal responsable

En dépit des éléments visant Costa, le commandant Schettino continue cependant de ressortir du rapport des experts comme le principal responsable de l'accident, en premier lieu pour avoir décidé de faire effectuer au navire la manoeuvre d’"inchino", sorte de parade tous feux allumés à proximité de la côte. Il reste aussi mis en cause pour avoir retardé l'évacuation du navire et pour l'avoir abandonné avant la fin du transfert à terre de centaines de passagers.

Le rapport remis mardi au tribunal de Grosseto regroupe les données livrées par les boîtes noires, les enregistrements des conversations à bord, les cartes nautiques et les trajets suivis par le paquebot. La prochaine audience technique sur l'accident consacrée à une analyse des boîtes noires est prévue le 15 octobre à Grosseto.

Pour rappel, neuf personnes, dont le commandant Francesco Schettino et trois dirigeants de Costa Crocciere, sont visées par l’instruction judiciaire ouverte par le parquet de Grosseto pour homicides multiples, naufrage et abandon de navire.

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