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Comment les autocaristes tentent d’enrayer la pénurie de chauffeurs

Les autocaristes manquent toujours de chauffeurs et le secteur mène des opérations tous azimuts afin de recruter, former et reconvertir des employés pour cette activité souffrant d’un manque d’attractivité.

Deux mois après une rentrée scolaire qui a mis en évidence un manque de quelque 8 000 conducteurs, la « crise du recrutement » est toujours là, selon le président de la Fédération nationale des transports de voyageurs (FNTV), Jean-Sébastien Barrault, intervenant lors du congrès annuel de son organisation à Paris. Selon une enquête menée par l’institut Xerfi auprès de patrons du secteur, 97% d’entre eux observent une pénurie de conducteurs routiers.

Parmi les raisons principales évoquées : des salaires insuffisants (75%), des conditions de travail difficiles (69%) et des emplois qui ne sont qu’à temps partiel (53%).  De fait, un chauffeur d’autocar sur deux ne travaille pas à temps plein, et de nombreuses missions sont saisonnières (scolaire, loisirs, tourisme…) et peu complémentaires. Autant d’obstacles pour recruter des jeunes, dans un marché du travail qui s’est resserré et alors que la pyramide des âges – 50% des chauffeurs ont plus de 50 ans – augure d’une poursuite de ces tensions dans les années à venir.

Abaissement de l’âge du permis de conduire ?

« On a une crise du recrutement qui s’est fortement aggravée pendant la crise sanitaire », avant laquelle le secteur absorbait 10 000 personnes par an, constate Ingrid Mareschal, déléguée générale de la FNTV. Pendant la pandémie de Covid-19, outre ces postes non pourvus faute d’activité, 5 000 chauffeurs ont abandonné la profession, selon elle.

Au-delà de la formation, avec une réforme du diplôme CAP dédié, et un abaissement à 18 ans de l’âge pour l’accès au permis de conduire un autocar (au lieu de 24 ans), le secteur, en coopération avec Pôle Emploi, veut créer des vocations, via par exemple des « campagnes thématiques » de communication, mais aussi des immersions en entreprise.

Le directeur général de Pôle Emploi, Jean Bassères, a aussi évoqué la nécessité de multiplier les formations courtes, en partie effectuées au sein des sociétés. Et le secteur parie sur les reconversions de salariés plus âgés. Sur la partie spécialisée du site de la FNTV, pas moins de 7 586 offres d’emploi étaient disponibles mercredi.

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